Tensions à Hong-Kong, inauguration à Séoul
La vie et l’actualité des Lycées français dans le monde est un feuilleton permanent. Nous vous révélions récemment qu’il existe un projet de création d’une fondation privée pour accompagner le développement du Lycée français de Madrid.
A Hong-Kong, le Lycée français est actuellement l’objet de fortes tensions. La raison, un vote au sein du Conseil d’administration du Lycée durant lequel 8 administrateurs, sur 13, ont voté pour une recommandation de passage du Lycée en partenariat en 2020. Cela signifierait, concrètement, la fin de la convention qui associe cet établissement de prestige avec l’AEFE, l’Agence de l’enseignement français à l’étranger.
Les parents d’élèves mobilisés à Hong-Kong, la présidence de l’UFE s’en mêle
« La décision finale entre la nouvelle convention ou le contrat de partenariat sera soumise au vote des parents lors de notre Assemblée Générale Annuelle le 23 mai 2019 » Association LFI Action
Fondé en 1963, ce Lycée qui se répartit sur 4 sites, compte 2600 élèves venant de dizaines de nationalités différentes. Ecole de référence au sein de l’ancienne colonie, le Lycée Français International, son appellation officielle, propose deux cursus : celui, actuellement conventionné, en français, et un cursus international basé sur le système britannique.
Le Président de l’UFE Monde, François Barry Delongchamps, a communiqué sur ce sujet, apportant son soutien à cette proposition du Conseil d’Administration. Un soutien qui n’est pas compris par des parents d’élèves que nous avons contacté et qui est quelque peu précipité, présentant la décision comme finale alors qu’un vote des parents étant sur ce sujet organisé le 23 mai.
Un site web et une page Facebook se sont constitués en prévision de ce vote et contre le projet avancé par le conseil d’administration. Catya Martin, élue consulaire à Hong-Kong, avec qui nous avons échangé, met en avant les propositions de l’AEFE pour une nouvelle convention reprenant les attentes des parents.
Une situation compliquée que nous continuerons de suivre. L’AEFE, que nous avons également contacté, n’a pas été en mesure de répondre à nos questions.
Inauguration du nouveau Lycée Français de Séoul (LFS)
A Séoul, à l’inverse, le Lycée français est en fête. Le LFS a en effet procédé à l’inauguration d’un nouveau bâtiment ultra-moderne. Le nouvel établissement, sur un terrain mitoyen de l’actuel Lycée, est localisé dans le quartier historiquement fréquenté par la communauté française de Seorae Maeul.
Financé par un partenariat entre l’AEFE, une association de parents d’élèves et plusieurs donateurs privés, il préfigure peut-être les futurs modèles de développement des Lycées français.
Il fut inauguré devant plusieurs centaines de personnes avec la participation de l’ambassadeur de France en Corée du Sud, Fabien Penone, du sénateur des Français établis hors de France, Olivier Cadic, du proviseur de l’établissement scolaire, Bruno Hirm-Martin, et du président de l’Association des parents d’élèves du LFS, Eric de Castelbajac. Le nouveau bâtiment annonce une nouvelle étape pour l’enseignement français en Corée du Sud.
Un réseau tentaculaire, et divers
L’enseignement français à l’étranger est marqué par son importance et sa diversité. Un très grand nombre d’établissements locaux dans les différents pays accueillant des populations francophones proposent des cursus en français sans lien spécifique avec les autorités éducatives françaises. Cela peut aller de la maternelle jusqu’au lycée. Il s’agit souvent de la solution la moins onéreuse pour les expatriés.
Il existe également les Lycées internationaux qui proposent l’International Baccalaureate qui peut être notamment dispensé en français. Ces Lycées ont signé des partenariats avec 3000 établissements universitaires dans le monde et peuvent par exemple ouvrir à l’admission à Sciences-Po Paris où aux universités françaises telles que la Sorbonne et Assas.
Parmi les établissement qui relèvent du système éducatif français, le réseau de l’AEFE compte 497 écoles, collèges et lycées dans 137 pays. Ils sont gérés directement, en convention comme actuellement le Lycée de Hong-Kong, ou via des partenaires comme la Mission Laïque Française (109 établissements d’enseignement français dans 38 pays). Les fondations privées jouent un rôle parfois majeur, notamment aux Etats-Unis, dans le financement de ces établissements.
La diversité des pratiques ne doit pas cacher une réalité qui se retrouve partout : l’attachement profond des parents d’élèves expatriés à un enseignement français de qualité. Les tensions à Hong-Kong et les réjouissances à Séoul montrent combien cette question peut parfois être délicate.
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