Le parti d’Emmanuel Macron a déclaré ne pas avoir vocation à faire partie du parti européen centriste, accusé par l’extrême-droite de recevoir des contributions d’entreprises privées dont Bayer.
« Nous ne faisons pas partie de l’ALDE et nous n’avons pas vocation à en faire partie ». Le parti d’Emmanuel Macron, LREM, s’est fortement démarqué du groupe centriste ALDE dans un communiqué de presse publié le 12 mars, après des accusations de l’extrême-droite évoquant les financements privé du parti européen.
Le parti centriste ALDE, dirigé par Guy Verhofstadt, a en effet pour habitude d’organiser son congrès annuel avec le soutien de sponsors.
Cet automne, Yelp, Bayer ou encore Microsoft étaient ainsi partenaires de leur évènement organisé en Espagne.
Or LREM a noué des relations avec l’ALDE, au point de participer à ce congrès.
Vu le positionnement d’Emmanuel Macron, plutôt centriste, un rapprochement avec l’ALDE semblerait logique. Certaines projections du futur Parlement européen installent d’ailleurs d’ores et déjà les quelques 20 eurodéputés LREM avec le groupe ALDE, qui s’en trouverait renforcé.
Ce n’est pourtant pas l’idée prioritaire du parti français, qui rêve d’une nouvelle force politique pro-européenne.
« Nous avons des contacts avec une trentaine de partis en Europe, et nous continuons d’approcher de nouveaux partis. Nous avons une stratégie d’alliance qui repose sur une vision commune de l’Europe » explique-t-on chez LREM.
LREM, qui ne ferme pas la porte à l’ALDE, promet « d’être ferme » sur le sujet des financements privés. Le financement privé de partis politiques est interdit en France. Il est autorisé dans la limite de 18.000 euros par an pour les partis politiques européens.
Des financements transparents
La dénonciation du groupe ALDE par l’extrême-droite est toutefois peu convaincante : le groupe accepte certes des financements privés, dans la limite de 4 % de son budget annuel, ce qui est anecdotique.
Il a par ailleurs toujours été transparent sur le sujet, avant même que le Parlement européen ne modifie ses règles en réclamant aux partis d’être plus transparents sur leurs financements, avec la mise en place de l’autorité des partis politiques européens.
Selon les premières déclarations officielles déposées auprès de l’autorité en question, seuls les partis ALDE et CRE, le parti auquel Nicolas Dupont-Aignan s’est désormais affilié, ont déclaré des donations supérieures à 12.000 euros par an.
La question du financement des partis politiques européens se pose néanmoins. Certains partis reçoivent en effet des contributions en provenance de leurs membres dont l’origine n’est guère transparente, à commencer par le premier parti européen, qui est également le plus riche, le PPE.
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