Liban : les Franco-Libanais victimes d’une vaste escroquerie au cash 

Liban : les Franco-Libanais victimes d’une vaste escroquerie au cash 

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé, dans un communiqué publié le 01 septembre, l’arrestation de trois membres d’un « réseau international » accusé d’avoir arnaqué des Libanais expatriés en leur faisant croire qu’ils faisaient parvenir de l’argent à leurs proches au Liban. Les Franco-Libanais qui représentent la plus grande partie des citoyens du pays du Cèdre qui vivent en dehors de ses frontières. Réfugiés en France, mais aussi aux USA, ils ont alimenté une escroquerie au lieu de soutenir leur famille. 

Transfert sans frais ? 

Selon la police, les trois suspects sont parvenus à prendre « de grosses sommes en dollars » auprès d’expatriés libanais à l’étranger, leur promettant de les transférer à leurs proches au Liban sans frais. Les montants extorqués variaient entre 30.000 et 100.000 dollars pour chaque opération.

Une fois l’argent reçu, des complices se trouvant au Liban se chargeaient de remettre de faux billets aux bénéficiaires, en leur faisant croire qu’il s’agissait de vraies coupures et en les comptant au moyen d’une machine « trafiquée » de manière à ne pas détecter la tricherie.

Escroquerie au cash au Liban ©AFP Escroquerie au cash au Liban ©AFP

Faux billets au Liban 

Les FSI ont arrêté deux membres de ce réseau, les 14 et 16 août dans la banlieue sud de Beyrouth. Le premier a avoué qu’il récupérait les faux billets auprès de l’un des complices dans cette banlieue et les remettait aux victimes, en coordination avec une femme. La seconde personne arrêtée a avoué qu’elle se chargeait du transport et recevait des sommes de l’étranger par le biais d’un bureau de transfert d’argent illégal dans le secteur, Salim Salam, à Beyrouth. Le gérant de ce bureau a été arrêté par les services de sécurité le 18 août, indiquent les FSI. Les investigations se poursuivent pour arrêter le reste des personnes impliquées, selon la même source.

Auteur/Autrice

  • Samir Kahred a suivi ses parents dont le père était ingénieur dans une succursale du groupe Bouygues. Après une scolarité au Lycée français et des études au Caire, il devient journaliste pour des médias locaux et correspond pour lesfrancais.press

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