L’hypothèse Sarkozy refait surface chez Les Républicains

L’hypothèse Sarkozy refait surface chez Les Républicains

Nouveau livre, omniprésence médiatique, soutiens multiples. La cote de popularité de l’ex-président remonte malgré la multiplication des affaires judiciaires. Et alors que son parti  cherche à rebondir après des élections européennes catastrophiques.

Faire la couverture de Paris Match est rarement anodin pour un homme politique. Le faire tout en étant poursuivi dans le cadre de 9 procédures judiciaires différentes qui tournent toutes autour du thème de la corruption est un tour de force.

C’est ce que l’ancien président Nicolas Sarkozy a pourtant fait, ce 4 juillet, en posant avec sa femme Carla Bruni. Il faut dire que l’homme politique reste le second homme politique le plus populaire de France, avec 38 % d’opinions positives, derrière Nicolas Hulot (50 %).

A l’occasion de la sortie d’un nouveau livre, « Passions » l’ex-chef de l’Etat, qui était rapidement devenu une star en France mais aussi au niveau européen, avant de dégringoler, ne cesse de répéter qu’il n’a pas l’intention de revenir en politique. Ce qui ne convainc pas grand monde, notamment dans son propre camp, où les « sarkozystes » restent nombreux. Le livre de 360 pages, qui retrace son parcours en insistant sur sa vie privée est visiblement considéré comme un opus adapté pour les vacances : sorti le 27 juin, il s’est rapidement hissé en tête des ventes de livres en France tout ouvrages confondus. Il a aussi bénéficié d’une large couverture médiatique.

Des soutiens indéfectibles malgré les affaires

Fin juin, la cour de cassation a rejeté un pourvoi de l’ex-président, invalidant la dernière possibilité d’appel pour lui éviter un procès pour corruption.

« Il y a une autorité morale au-dessus de tout ce qui a une vraie légitimité dans notre mouvement, c’est Nicolas Sarkozy » continue pourtant d’assurer le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a précisé sur Europe 1 son désir que le parti LR fasse appel à lui « comme juge de paix » (sic) pour pouvoir travailler pendant cette période d’élections locales dans des conditions beaucoup plus apaisées et sereines ».

Le président a aussi des appuis indéfectibles au Parlement européen : Nadine Morano et Brice Hortefeux, tous deux réelus. Preuve qu’il reste aux manettes l’air de rien : la tête de liste aux Européennes, François-Xavier Bellamy, était allée le voir avant de se lancer dans la bataille

Le professeur de philosophie versaillais ne croit pas à la démocratie européenne mais veut faire avancer l’idée européenne en travaillant sur la culture et l’éducation. Il estime que les racines de l’Europe sont chrétiennes, mais pas seulement.

Il avait alors demandé au président si c’était le bon moment pour se lancer dans une bataille électorale. « Si c’était le bon moment pour LR, ce ne serait pas vous ! » lui avait froidement répondu l’ex-président, qui ne croyait pas si bien dire.

LR en désherence

Après une campagne longue et laborieuse, le parti a établi un score magistralement inférieur à ce que les sondages lui promettaient. Le résultat d’une campagne trop marquée à droite sur les valeurs, qui n’a notamment pas convaincu les femmes.

Le parti LR se cherche une nouvelle tête de pont, après la démission de Laurent Wauquiez suite aux résultats catastrophiques des élections européennes. Pour l’heure, Christian Jacob est le seul candidat déclaré.

Aline Robert

Un article publié sur le site de notre partenaire

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