L’heure des comptes n’a pas sonné mais des estimations du coût de la grève du week-end de Noël commencent à être données. La direction de la SNCF évoquait quelques dizaines de millions d’euros, le ministre des Transports, Clément Beaune, pense que le chiffre ira bien au delà. Ce vendredi, le président de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet a voulu proposer une issue positive au conflit. Sous la pression du gouvernement, des syndicats et de l’opinion publique, le collectif, à l’origine du mouvement, a décidé de renoncer à renouveler le mouvement pour le week-end du 31 décembre.
Une bonne nouvelle pour les Français de l’étranger en déplacement pour les fêtes dans l’hexagone mais évidemment aussi pour tous nos compatriotes qui ont dû rivaliser d’ingéniosité ce week-end pour rejoindre leur famille pour le réveillon de Noël.
Les syndicats lèvent le préavis de grève pour le Nouvel An
Les quatre organisations syndicales de la SNCF ont signé l’accord mis sur la table par la direction jeudi soir et ont levé tous les préavis de grève qui menaçaient le week-end du Nouvel An, à l’approche d’un week-end de Noël déjà fortement perturbé, a annoncé vendredi la SNCF.
Cet accord « acte des mesures fortes pour une vraie reconnaissance du métier de chef de bord », a salué le groupe public dans un communiqué, indiquant malgré tout que « les perturbations resteront inchangées pour ce week-end ». « Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que l’ensemble des chefs de bord reprenne le travail », a ajouté la SNCF.
Le collectif fut obligé de s’aligner sur les syndicats qui sont les seuls à pouvoir déposer un préavis de grève.
Réforme du droit de grève ?
Cet épisode aura eu une conséquence inattendue pour les grévistes. En effet, la grève des contrôleurs de la SNCF a conduit le gouvernement à une réflexion dévoilée jeudi par Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. En sortie du conseil des ministres, il a dévoilé une demande du chef de l’Etat.
« Le président de la République a dit qu’il fallait tenir compte pour l’avenir de l’impact de ce nouveau type de mouvement social et a demandé à la Première ministre et aux ministres de réfléchir à un cadre pour assurer la continuité des services publics en toutes circonstances »
Olivier Véran
Olivier Véran n’a pas donné de précisions sur ce « cadre » qui pourrait s’apparenter à une remise en cause du droit de grève qui est inscrit dans la Constitution. Cette réflexion destinée à faire face à cette grève et à ne pas créer de précédent ne fait que commencer.
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