Les Vingt-sept n’ont pas trouvé d’accord, jeudi (19 novembre), sur le budget et le plan de relance post-Covid, menacés par un veto hongrois et polonais.
Réunis en visioconférence, les Vingt-sept dirigeants européens n’ont pas tranché, jeudi 19 novembre, sur l’idée de suspendre le versement de fonds de l’UE aux pays qui ne respecteraient pas l’État de droit et se laissent plus de temps pour se pencher sur la question.
Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban et son homologue ultraconservateur polonais Mateusz Morawiecki ont menacé d’y mettre leur veto. Ils se savent visés : la Commission enquête déjà sur l’indépendance de la justice, des médias et des ONG dans leurs pays. Ils ont l’appui de Janez Jansa : proche d’Orban, le Slovène dit redouter des décisions arbitraires et politiquement motivées.
En quoi est-ce inquiétant ?
Faute d’accord sur la question de l’État de droit, c’est tout le budget européen qui se retrouve gelé, soit 1 090 milliards d’euros par la période 2021-2027. Ainsi que le plan de relance de 750 milliards censé amortir le choc économique du Covid-19. Or le temps presse, notamment pour les pays du Sud (Italie, Espagne…), laminés par la crise sanitaire dès le printemps.
Comment sortir de l’impasse ?
En feintant. France et Pays-Bas n’excluaient pas, hier, de recourir à une procédure législative ou un traité qui permettrait d’avancer temporairement sans la Hongrie et la Pologne. Une partie de l’argent pourrait être débloquée en urgence. Mais cela compromettrait les emprunts promis en commun, pour la première fois. Reste donc l’espoir que Budapest et Varsovie cèdent in fine… Leurs pays, qui figurent parmi les premiers bénéficiaires de fonds européens, ne pourront pas s’en priver éternellement. D’autant qu’ils sont, à leur tour, rattrapés par le Covid.
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