Lors de vos voyages en France, si vous avez eu l’occasion de prendre l’autoroute pendant les grandes transhumances estivales ou pendant les pics de circulation, vous l’avez constaté, les péages sont souvent des points noirs générant bouchons et autres « plaisirs ». Mais dès ce vendredi, il y aura une petite nouveauté sur l’autoroute A79, qui deviendra la première autoroute avec des péages sans barrières en France. Le gouvernement promet une généralisation dans les prochaines années.
Ce système de péages sans barrières existe déjà dans de nombreux pays comme entre Johannesburg et Pretoria (Afrique du Sud), ou autour de Toronto (Canada), ainsi que dans de nombreux États américains ou près de Milan (Italie) par exemple. Ce dispositif permet aux usagers de circuler à la vitesse autorisée, sans ralentir ni s’arrêter en passant sous des portiques dotés de caméras et de capteurs qui identifieront leur véhicule.
Pas de barrières ? Gratuité ?
Et non, l’absence de barrières aux péages n’indique pas que l’autoroute devient gratuite. En France, il n’en est toujours pas question. A sa décharge, en conséquence, notre pays dispose d’un des meilleurs réseaux autoroutiers du monde. Il suffit de rouler en Belgique pour le constater.
Mais alors comment régler son péage ?
La solution la plus simple est de se procurer un badge de télépéage classique, quel qu’en soit le fournisseur (l’abonnement n’est pas obligatoire), par contre un compte en France l’est pour pouvoir être débité par prélèvement automatique. On pourra aussi payer sur le site de l’opérateur qui gère l’autoroute, soit en enregistrant une fois pour toutes son numéro d’immatriculation et ses coordonnées bancaires, soit en réglant chaque passage.
Dernière possibilité : 16 bornes au bord de l’autoroute, qui permettront de payer en carte ou en espèces.
Vous n’aurez que 72h pour régler vos trajets ! Si vous l’oubliez, une amende de 90 euros viendra s’ajouter au montant du péage, et la coquette somme de 375 euros sera demandée si l’amende initiale n’est pas réglée dans les 60 jours.
Comment le système définit-il le montant à payer ?
L’autre question est de s’assurer qu’on a bien été débité du bon montant.
Le tarif est calculé par un système qui capte votre plaque d’immatriculation entre les stations de contrôles (les anciens péages). Les opérateurs ont accès au registre européen des plaques d’immatriculation, et la France a signé des accords de suivi sur les amendes avec la quasi totalité des Etats membres de l’Union européenne. Pour les expatriés en Europe qui viennent en France avec leur véhicule immatriculé dans un autre Etat, il faudra être attentif car en cas de non règlement c’est votre État de résidence qui recouvrira la créance à laquelle s’ajoutera des amendes selon le tarif local.
Quel planning pour le déploiement ?
Ce nouveau système nécessitera la prise de nouveaux réflexes. Sa généralisation devrait être finie à la fin de cette décennie. Parmi les prochaines autoroutes à basculer vers le flux libre, l’Autoroute blanche (A40) en Haute-Savoie que la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) entend convertir « à moyen terme », citant comme raison la qualité de l’air dans la vallée de l’Arve. Les autoroutes de Normandie devraient aussi être équipées en 2023 comme le nouveau tronçon en Occitanie.
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