L’UE a mandaté cinq banques pour qu’elles émettent les premières obligations communautaires qui financeront le programme SURE destiné à soutenir l’emploi au sein de l’Union. La demande pour ces titres dépasse largement les attentes.
Un succès pour ces premières obligations européennes
Le mandat pour émettre les premières obligations qui financeront le fonds européen de soutien à l’emploi SURE (soutien temporaire visant à atténuer les risques de chômage en cas d’urgence) a été confié aux banques Barclays, Bnp Paribas, Deutsche Bank, Nomura et Unicredit dans le rôle de chef de file. La notation de l’émetteur est AAA par Fitch, Aaa par Moody’s et AA par S&P.
La première émission avec échéance à 10 ans a déjà suscité une demande de 95 milliards d’euros. Pour l’émission d’obligations assorties d’une échéance à 20 ans, la demande atteint 55 milliards d’euros. Au total, la demande pour les deux premières émissions atteint donc 150 milliards d’euros. Selon les prévisions, elle aurait dû avoisiner les 15 milliards.
La Commission européenne avait annoncé que les obligations seraient émises après que le Conseil aurait approuvé l’octroi du soutien financier demandé par les 16 États membres qui ont choisi de prendre part au programme SURE.
Pour l’heure, 87 milliards d’euros d’aide ont été demandés dans le cadre de ce fonds qui peut mobiliser jusqu’à 100 milliards d’euros. L’Italie en est le premier bénéficiaire avec 27,5 milliards d’euros, suivie de l’Espagne avec 21,3 milliards et de la Pologne avec 11,2 milliards. La Commission européenne utilisera les recettes générées par l’émission des obligations sociales pour transférer les ressources aux États membres en plusieurs tranches.
Comment fonctionnent les prêts
L’argent, qui commencera à affluer dès cette année, sera crédité sur des comptes spéciaux auprès des banques centrales nationales. Ces comptes seront également utilisés pour le remboursement. Les prêts auront une durée de 15 ans.
L’Union européenne bénéficie d’une évaluation très solide sur les marchés, ce qui lui permet de lever des fonds à des taux d’intérêt très bas. Les pays comme l’Italie, dont les taux d’intérêt sur les obligations d’État sont supérieurs à la moyenne de l’UE, vont donc tirer bénéfice de ces prêts. Le ministère de l’Économie estime que sur les 15 ans de durée du prêt, l’épargne pour les caisses italiennes peut être estimée à plus de 5,5 milliards d’euros.
Afin de garantir que les fonds soient dévolus à la réalisation d’objectifs sociaux, le cadre sur les obligations sociales adopté par Bruxelles exige que les États membres rendent des comptes sur la manière dont les fonds empruntés ont été dépensés et sur l’impact social des obligations.
Sur la base des informations contenues dans ces rapports, la Commission européenne sera en mesure de démontrer aux investisseurs que les obligations SURE ont été utilisées pour financer des programmes ayant un impact social positif.
Un article d’Euractiv Italie.
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