Le secrétaire d’Etat chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a réuni en visioconférence vendredi une trentaine d’ambassadeurs français, à la suite de l’annonce du classement qui détermine les conditions d’accueil des voyageurs à partir du 9 juin.
« C’est parti, on est dans les 15 jours décisifs pour générer de l’envie, déclencher de l’achat » chez les touristes étrangers. « On avait besoin de clarté dans la communication sur la mobilité, c’est fait », a-t-il ajouté.
Jean-Baptiste Lemoyne, à l’occasion d’une visioconférence à laquelle a assisté l’AFP.
Le gouvernement a publié vendredi un classement basé sur des couleurs (vert, orange, rouge) qui détermine quels voyageurs arrivant en France à partir du 9 juin pourront se passer de test PCR, et lesquels resteront soumis à des restrictions.
Europe, première cible
Durant plus de deux heures, le secrétaire d’Etat a fait un tour de table des ambassadeurs, principalement en Europe, pour sonder les possibilités de « retour » des touristes en France, première destination touristique mondiale avant la pandémie avec 90 millions de visiteurs annuels.
« Le test PCR gratuit pour les voyageurs est une exception française qui peut être utilisée comme argument »
Jean-Baptiste Lemoyne, à l’occasion d’une visioconférence à laquelle a assisté l’AFP.
Parmi les pays « pourvoyeurs » de touristes, l’Allemagne est devenue le premier marché émetteur en 2020, dépassant ainsi le Royaume-Uni et « reste attentive aux conditions sanitaires », selon l’ambassade de France à Londres.
Le retour des touristes anglo-saxons
Le Royaume-Uni, classé orange par la France, a toujours une forte demande pour l’Hexagone. Quelque 13 millions de Britanniques sur les 72 millions qui ont voyagé en 2019 sont venus en France. Malheureusement le variant Delta, en forte progression dans le pays, pourrait perturber la reprise de voyages.
Les Etats-Unis, classés également « orange », gardent un fort intérêt pour la France, renforcé par des séries comme « Emily in Paris », selon l’ambassade de France à Washington. Les certificats qui sont en « version papier » aux Etats-Unis seront acceptés, a assuré Jean-Baptiste Lemoyne, y compris pour des vols dès le 8 juin qui atterrissent le lendemain à Paris.
Globalement, « l’appétit » pour la France reste présent à l’étranger, selon les ambassades malgré une compétition « très sérieuse » de pays comme la Grèce, l’Espagne et l’Italie.
Jean-Baptiste Lemoyne entame mardi une tournée européenne pour vanter les qualités de la destination France.
« Il ne faut pas céder notre place en terme d’attractivité touristique ! »
Jean-Baptiste Lemoyne, à l’occasion d’une visioconférence à laquelle a assisté l’AFP.
En France, le tourisme en 2019 représentait 57 milliards d’euros (soit 7,5% du PIB) et 2,87 millions d’emplois.
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