Les 11 candidats du Nouveau Front Populaire pour les Français de l’étranger

Les 11 candidats du Nouveau Front Populaire pour les Français de l’étranger

Dimanche 16 juin à 18h (heure de Paris), les registres des candidatures se sont fermés pour ces élections législatives anticipées du 30 juin et 07 juillet. Dès demain, mardi 18 juin, on connaîtra tous les noms pour toutes les circonscriptions. Mais dès à présent, on peut faire un point sur les candidats du Nouveau Front populaire pour les Français de l’étranger qui sont connus. L’occasion pour nous de faire aussi un point sur leur programme.

Qui est candidat pour le Nouveau Front Populaire ?

La répartition des circonscriptions entre les membres du Nouveau Front Populaire est le fruit d’un savant calcul, préservant, le plus souvent les sortants tandis que le solde a été réparti selon les résultats du dimanche 09 juin. Ainsi Le scrutin européen a rebattu les cartes : le Parti socialiste a devancé ses autres partenaires, modifiant les équilibres.

La France Insoumise a négocié 229 circonscriptions, quand elle en avait plus de 300 en 2022. 175 circonscriptions sont attribuées au Parti socialiste et à son allié Place Publique, quand le premier en avait 70 en 2022. Le Parti communiste reste stable avec 50 circonscriptions et les écologistes ont vu leur nombre d’investitures baisser de 100 en 2022 à 92 en 2024. Pour les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, les écologistes ont obtenu les Amériques (1er et 2ème circonscriptions) mais aussi la 3ème et la 9ème, tandis que le PS a récupéré la 4ème, la 6ème, la 10ème et la 11ème. LFI présente des candidats dans la 5ème, la  7ème et la 8ème.

Amérique du Nord (1ère) Oussama Laraichi (EELV)

Oussama Laraichi a été élu le 31 mai 2021 sur la liste des Écologistes du Midwest et du Kentucky, conseiller de Français de l’étranger pour la 4ème circonscription des États-Unis qui regroupe les 12 états du Midwest et le Kentucky.

Militant écologiste depuis plus d’une dizaine d’années, c’est en 2014 qu’Oussama s’établit à Chicago. Passionné par les idées sociales de l’écologie politique, il en fait le fer de lance de son engagement. Aujourd’hui cosecrétaire de la région Les Écologistes-EELV Hors de France, Il est aussi ingénieur en analyse de données et jeune papa de deux petits Franco-Américains, qui donnent du sens à son engagement.

Amérique du Sud et Caraibes (2ème)  Sergio Coronado (EELV)

Sergio Coronado, né le 13 mai 1970 à Osorno (Chili), est un homme politique français, membre du parti Europe Écologie Les Verts (EÉLV).

En 2001-2002, il est directeur adjoint de Noël Mamère pour l’élection présidentielle. Il est porte-parole et directeur de la communication d’Eva Joly, candidate EÉLV à l’élection présidentielle de 2012, après avoir été son directeur de campagne pour la primaire écologiste. Candidat d’union EÉLV-PS aux élections législatives de 2012, il est élu dans la deuxième circonscription des Français établis hors de France (Amérique latine et Caraïbe). Lors de la présidentielle de 2017, il rejoint La France insoumise. Candidat à sa réélection pour EÉLV-LFI, il est battu par Paula Forteza (LREM).

Royaume-Uni et Pays scandinaves Charlotte Minvielle (3ème) (EELV)

Diplômée de King’s College et LSE, Charlotte Minvielle vie à Londres depuis 15 ans où elle travaille dans le secteur du développement international et des droits humains. Sa candidature est le prolongement de son engagement professionnel et citoyen en faveur de l’écologie et de la justice sociale.

Benelux (4ème)  – Cecilia Gondard (PS)

Cécilia Gondard est candidate socialiste du Front Populaire 2024 au Benelux. Elle est élue Conseillère des Français de l’étranger et Membre de l’Assemblée des Français de l’étranger. Secrétaire de la Fédération des Français de l’Étranger du Parti Socialiste français, elle soutient également le parti socialiste belge.

Engagée pour la défense d’une Europe solidaire au service des citoyens depuis de nombreuses années, elle a également été en charge de l’égalité femmes-hommes au parti socialiste, créant le réseau féministe, et le triple dispositif de lutte contre les violences faites aux femmes. Mère de deux enfants, elle vit en Belgique depuis 15 ans et a vécu auparavant en France, aux Pays bas, en Allemagne et au Royaume Uni.

Péninsule ibérique (5ème) – Maxime Da Silva (LFI)

Militant dès l’adolescence contre les réformes de l’éducation Chatel et Darcos, il est originaire de Seine-Maritime, où il a commencé à s’engager dans les associations de lutte contre la pauvreté et de défense des droits LGBTQIA+. Après des études en sciences politiques suivies à Nanterre et la Sorbonne, il a pu approfondir ses connaissances sur tous les sujets d’action publique. Il a débuté sa carrière comme directeur de cabinet pendant 5 ans d’un député en charge du suivi des Français de l’étranger. Désormais, il est Responsable Ressources humaines et Évènements d’un des groupes de l’Assemblée nationale, ce qui lui permet d’avoir une solide connaissance de l’environnement parlementaire.

Notons que Maxime Da Silva, était 24e sur la liste de Manon Aubry (La France insoumise) aux élections européennes du 9 juin 2024. Ce Rouennais est très engagé localement, il a, déjà, été, candidat en 2022, dans la 1re circonscription de Seine-Maritime, à Rouen, Déville-lès-Rouen et Mont-Saint-Aignan.

Suisse (6ème) – Halima Delimi (PS)

Née à Paris en 1975, elle vit à Genève où elle fait ses études supérieures. Après avoir vécu de nombreuses années à Tokyo elle est revenue s’installer en Suisse avec sa famille franco-japonaise. Elle est mère de deux enfants, scolarisés à Genève.

Mais Halima Delimi est aussi engagée depuis de nombreuses années au PS. Elle est ainsi membre du comité de pilotage de la convention « Le temps des femmes » du Parti socialiste pour représenter la Fédération des Français de l’étranger.

Europe centrale et Balkans (7ème) – Asma Rharmaoui – Claquin (LFI)

Europhile depuis toujours, elle a effectué l’intégralité de ses études dans la 7ème circonscription des Français de l´étranger et parle couramment allemand, anglais, espagnol et russe. Asma Rharmaoui travaille désormais en tant que conseillère politique en énergie renouvelable à l’Association Fédérale de l’Energie et de l’Eau (Allemagne).

Méditerranée de l’Est et Israel/Territoires palestiniens (8ème)  – Yael LERER (LFI)

Née à Tel Aviv où elle a grandi, naturalisée française en 2016, elle est aujourd’hui candidate en tant que députée de la 8e circonscription des Françaises et des Français de l’étranger.

Féministe, écologiste, militante de longue date pour la justice et l’égalité, elle se dit cosmopolite et polyglotte. Elle maîtrise le français, l’hébreu, l’arabe et l’anglais. Entre autres, elle a créé la maison d’édition Andalus qui a publié la littérature arabe en hébreu. Elle a également participé à la fondation du parti Balad pour lequel j’ai été porte-parole et collaboratrice parlementaire.

Afrique de l’Ouest et Maghreb (9ème) – Karim Ben Cheikh (EELV)

Karim Ben Cheïkh, né le 19 mars 1977 à Tunis, est un diplomate de carrière, il fut consul, par exemple, au Liban. Il fut élu député français lors des élections législatives françaises de 2022. Membre du parti Génération.s, fondé par Benoît Hamon, il siégeait au sein du groupe écologiste – Nupes de la XVIᵉ législature. Il porte leurs couleurs pour cette élection.

Afrique de l’est et Proche Orient (10ème) – Elsa Di Méo (PS)

Après 10 ans à la Caisse des dépôts et consignations, elle a fait le choix de travailler dans le développement. En poste pendant 5 ans auprès de l’Agence Française de développement au Mali, elle développe des projets d’infrastructures énergétiques. Elle rejoint le PS après le choc du 21 avril 2002, alors qu’elle était élue régionale dans le sud de la France, elle place le combat contre l’extrême droite au cœur de son engagement.

Depuis 2017, elle a rejoint l’ambassade de l’Union européenne au Cameroun où elle est en charge de la communication de l’institution et de la promotion de la culture entre les deux continents. Elle vit à Yaoundé.

Europe de l’est, Asie et Océanie (11ème) –  Franck Pajot (PS)

Franck Pajot est enseignant. Il travaille dans les lycées français de l’étranger depuis 2001. Il a enseigné à Marrakech, et depuis 2007, il est en poste à Pékin. Franck Pajot est engagé politiquement à gauche depuis toujours. Il est aussi responsable en Chine du SNES FSU. Membre de Français du Monde-adfe à Pékin, il intervient sur les questions sociales, administratives et celles liées à l’éducation. Ses convictions, son expérience et son expertise lui permettent de défendre l’intérêt des Français de la communauté. Engagé dans la vie publique, il est particulièrement sensible aux questions liées aux inégalités.

Un programme qui ratisse large

Maintenant qu’on connaît les candidats, penchons-nous sur le programme. Deux mesures prioritaires pour la gauche en cas de victoire aux législatives, autour du « pouvoir d’achat » et de la « paix » sont prévues. À savoir la signature d’un décret de blocage des prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants, – avec une annulation de la hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet -, mais aussi un appel à un « cessez-le-feu » immédiat à Gaza et ce n’est pas tout.

Le Nouveau Front populaire dévoile ses mesures, à Paris le 14 juin 2024. ©AFP

Annulation de la réforme des retraites et du chômage

Les partis de gauche s’engagent, « dans les 15 jours » suivant le second tour des législatives, à abroger la réforme des retraites, qui a porté à 64 ans l’âge légal de départ, pour revenir à 60 ans. Mais aussi celle de l’assurance chômage, prévue pour entrer en vigueur le 1er juillet, et qui doit réduire la durée maximale d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Pour financer le retour à 60 ans, si le Nouveau Front populaire arrive au pouvoir, le nouveau gouvernement augmentera les charges sociales prélevées sur les salaires ce qui permettra de rééquilibrer le solde. Une option qui diminuera le net disponible ou plombera la compétitivité de nos entreprises. Mais pour maintenir le pouvoir d’achat, le Nouveau Front populaire a des idées.

Bloquer les prix pour rogner les marges des industriels

C’est une proposition qui a le mérite d’être compréhensible par tout le monde. Le Nouveau Front populaire ambitionne de bloquer par décret les prix de certains produits de première nécessité dans l’alimentation et l’énergie. Serait ainsi établi, pour quelques produits de grande consommation, un prix plafond au-dessus duquel il n’est pas légal de vendre ce paquet de pâtes ou ce légume.

Visant à redonner du pouvoir d’achat aux ménages populaires, une telle mesure ne devrait pas mobiliser les finances publiques, mais aurait comme autre objectif de ponctionner une partie des marges des entreprises.

Quels produits seront concernés ? Quel niveau de prix sera imposé et comment celui-ci sera réévalué selon l’évolution des coûts de production ? Un niveau de prix trop élevé aura peu d’impact, mais un niveau trop bas pourrait casser le modèle économique de certains maillons de la chaîne de production.

Si le blocage des prix dans le domaine alimentaire représente une véritable rupture avec les politiques menées jusqu’alors, c’est moins le cas pour les tarifs de l’énergie. Le Nouveau Front populaire souhaite annuler la dernière hausse de 10 % du tarif de l’électricité et celle du gaz de 11 % prévue pour le 1er juillet prochain.

Indexer les salaires sur l’inflation

Dans le « contrat de législature », un éventuel gouvernement Nouveau Front populaire aurait « cent jours » pour introduire ce dispositif dans une « grande loi pour le pouvoir d’achat » qui comprendrait aussi l’indexation de l’allocation « adulte handicapé » et la tenue d’une grande conférence sur l’emploi, les salaires et les qualifications.

Il faudra alors préciser ce que l’expression recouvre : cela peut aller de l’obligation sous contrainte de l’Etat de réunir les partenaires sociaux, pour qu’ils revalorisent les grilles de salaires des différentes branches professionnelles, à un modèle plus directif et centralisé.

L’indexation sur l’inflation à elle seule ne suffit pas à une politique des salaires, car sur longue période, il est normal et sain que les salaires, qui reflètent la productivité du travail, progressent plus vite que les prix. En France, elle représenterait toutefois une rupture avec les politiques constantes, des gouvernements non seulement de droite, mais aussi de gauche. Officiellement, l’indexation des salaires en France a disparu en 1983, lorsqu’une loi Jacques Delors avait interdit les mécanismes faisant référence à l’indice des prix lors des négociations collectives. Ce dispositif est toujours en vigueur chez nos voisins belges qui subissent toujours une inflation autour de 10%. Les produits y sont tellement chers que les Flamands comme les Wallons privilégient les supermarchés aux Pays-Bas, en Allemagne ou en France à ceux installés en Belgique. Cécilia Gondard, candidate au Benelux pour le Parti socialiste, défend cette proposition, elle explique en détail dans l’interview à découvrir demain sur Lesfrancais.press, le dispositif et les barrières possibles pour éviter l’écueil belge.

Le retour de l’ISF

Pour financer les priorités du Nouveau Front populaire (soutien au pouvoir d’achat, renforcement des services publics, transition écologique…), un fil conducteur : « la justice fiscale », a insisté Olivier Faure lors de la présentation du programme. Il s’agit de taxer les plus riches, non pas seulement pour en tirer des recettes, mais aussi pour réduire les inégalités. Les premiers visés sont les ultra-riches, ces milliardaires qui paient aujourd’hui relativement moins d’impôts que le reste des contribuables.

Première mesure, le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), supprimé par Emmanuel Macron, serait assorti d’une dimension climatique en imposant les placements néfastes aux activités polluantes. Suivent les suppressions de la « flat tax » qui impose – là encore depuis 2017 – tous les revenus du capital à un taux unique de 30 %, et des niches fiscales jugées « inefficaces, injustes et polluantes ».

Mais la réalité risque de les rattraper, les dispositions comme la remontée des bénéfices au sein de l’UE, les conventions fiscales, sont autant d’armes dont disposent les plus riches pour échapper à une taxation trop élevée. Les premiers gagnants de tels dispositifs seront sûrement les cabinets fiscalistes.

Le Nouveau Front populaire propose également une réforme de l’impôt sur l’héritage, en instaurant un héritage maximal et en rendant cet impôt plus progressif pour mettre à contribution les très hauts patrimoines, de plus en plus concentrés. Là aussi, la solution pourra être pour les personnes visées de simplement s’installer et de décéder dans un pays où la convention fiscale les protégera de ces mesures.

Pourtant, faire porter ce surplus d’imposition aux 1 % les plus riches augmenterait les recettes publiques de 10 à 20 milliards d’euros, une somme non négligeable à l’heure où l’exécutif précédent cherchait 50 milliards d’euros pour rétablir l’équilibre des comptes publics.

La planification écologique

En matière d’écologie, le programme du Nouveau Front populaire ne recèle pas d’immenses surprises. On y retrouve les priorités communes de ses trois principales composantes, LFI, le PS et les Ecologistes, en matière de protection de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement.

Principales nouveautés par rapport au programme de la Nupes de 2022, les mesures d’urgence prévues pour les quinze premiers jours au pouvoir – un moratoire sur les grands projets autoroutiers et les mégabassines – s’inspirent directement des grandes luttes écologistes récentes.

C’est clairement le parent pauvre du programme car les négociateurs ont évité les sujets qui fâchent ainsi nulle mention de la production nucléaire : ni construction de nouveaux réacteurs, voulus par les communistes, ni date de démantèlement pour les réacteurs actuels.

À plus long terme, le programme prévoit plusieurs mesures structurantes. De régulation d’abord, avec un conditionnement des aides aux entreprises au respect de critères environnementaux, et « zéro financement des banques pour les énergies fossiles en commençant par les nouveaux projets ».

Concernant les transports, première source d’émission de gaz à effet de serre du pays, la coalition annonce « des tarifs accessibles et des mesures de gratuité ciblée (jeunes, précaires, etc.) dans les transports publics », ainsi qu’une TVA à 5,5 % sur la tarification des transports en commun, une mesure rejetée par le gouvernement en 2022. Sur le ferroviaire, outre un objectif général de développement, le programme prévoit de revenir sur la privatisation de Fret SNCF et d’adopter un moratoire sur la fermeture des petites lignes.

Une politique d’accueil en matière d’immigration

Tout d’abord, le Nouveau Front populaire mettra en place l’abrogation de la loi « immigration », adoptée en décembre dernier avec les voix du Rassemblement national, puis rabotée par le Conseil constitutionnel pour être promulguée en janvier. Cette décision constitue un des principaux éléments de rupture avec les politiques restrictives qui prévalent depuis des décennies.

L’alliance veut notamment garantir l’aide médicale d’Etat (AME), que la droite sénatoriale avait souhaité supprimer. Les autres mesures annoncées définissent un tournant dans les politiques d’immigration – et offrent des angles d’attaque aux partis de droite – en prenant le parti de l’accueil. Cela passe par la création de « voies légales et sécurisées d’immigration », mais aussi la facilitation de l’accès aux visas et des régularisations pour les travailleurs, les étudiants et les parents d’enfants scolarisés.

Également au programme, une révision de la politique d’asile : accompagnement social et autorisation de travailler pour les demandeurs d’asile, fin des mesures dérogatoires pour l’étude des demandes, création d’un statut de réfugié climatique.

Le Nouveau Front populaire se projette aussi à l’échelle de l’UE avec la mise en place d’une agence (nationale) de sauvetage en mer et sur terre, « dans l’attente de sa création au niveau européen », et le souhait de réviser le Pacte sur la migration et l’asile adopté par l’UE en mai, pour assurer « un accueil digne des migrants ».

Soutien à Gaza et statu quo sur l’Ukraine

Les questions internationales ont été au cœur des discussions. Sous le titre « L’urgence de la paix », les forces de gauche se sont mises d’accord sur le fait de « défendre indéfectiblement la souveraineté et la liberté du peuple ukrainien ainsi que l’intégrité de ses frontières » et ce « par la livraison d’armes ».

Cette clarification était indispensable pour le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, qui a obtenu un bon score aux élections européennes (13,8 %), notamment grâce à son discours de soutien marqué à Kiev. Cette position se distancie en partie du programme de La France insoumise, qui proposait une « conférence sur les frontières » lors des élections européennes. Le programme acte également le soutien militaire à l’Ukraine, qui s’était progressivement imposé au sein de LFI au fil du conflit.

Sur Gaza, le programme commun appelle à un cessez-le-feu immédiat et réclame d’agir pour la libération des otages détenus depuis les « massacres terroristes du Hamas ». L’équipe Glucksmann tenait à cette formulation face à certains élus LFI, qui refusaient de qualifier de terroristes les responsables des attaques du 7 Octobre.

Le Nouveau Front populaire demande aussi la reconnaissance de l’Etat de Palestine (comme l’ont fait l’Espagne, l’Irlande et la Norvège) et appelle à « faire respecter l’ordonnance de la Cour internationale de justice, qui évoque, sans ambiguïtés, un risque de génocide ». On retrouve ici la patte insoumise : Raphaël Glucksmann, partisan de la reconnaissance du génocide des Ouïghours en Chine, refuse, lui, d’utiliser ce terme pour la situation des Gazaouis.

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