Le Lycée Français International Georges Pompidou à Dubaï : le droit de réponse du CDG

Le Lycée Français International Georges Pompidou à Dubaï : le droit de réponse du CDG

Nous avons publié le jeudi premier juin, un article intitulé « 4 Lycées Français en péril », dans lequel nous évoquions la situation complexe du Lycée Français International Georges Pompidou à Dubaï. Le Conseil de gestion de l’établissement nous a fait parvenir un droit de réponse que nous publions ci-dessous.

Nous tenions, nous aussi, à amener des précisions. En effet, l’association qui gère l’établissement via le fameux Conseil de gestion indique que nous aurions pris cette dernière pour une association dissidente, pourtant nous écrivions dans ledit article que celle-ci est en charge du Lycée : « … Conseil de gestion, organe pilotant une association réunissant les parents d’élèves, qui gère le foncier et le bâti accueillant l’établissement ». De fait, elle est aussi partie prenante de la gestion quotidienne, nous tenions à nous excuser si la formulation n’était pas assez claire. Pour rappel le terrain a été offert par les autorités.

Concernant l’adaptation à la loi des émirats, en effet, ce sont les parents qui disposent de l’autorité sur l’établissement via le Conseil de gestion qui ont demandé la mise en conformité de leur association au droit local via la création d’une nouvelle structure. Cette succession d’associations reste un montage périlleux qui pourrait être mal interprété soit par l’AEFE soit par les autorités de Dubaï. Cependant, il est évident que nous souhaitons la bonne réussite de ces opérations pour le bien des élèves.

Dans l’article auquel le Conseil de gestion a décidé d’apporter un droit de réponse, nous ne faisions pas référence aux tensions qui ont pu exister ou existent encore sur l’encadrement religieux, pour autant nous avions, en effet, dans un autre article traité cet angle.

Concernant la dénonciation de la convention que le Conseil de gestion indique comme étant mensongère, nous tenons à préciser que tant du côté de l’AEFE que des parents la situation semble pourtant se confirmer. Ce 04 juin, dans un groupe Whatsapp réunissant les parents d’élèves, une mère de famille s’inquiétait encore des conséquences.

« Avoir perdu la convention, c’est un fait maintenant que nous devons malheureusement tous accepter pour le moment mais espérer maintenant négocier un partenariat sain et solide avec de bonnes bases, je doute que cela puisse se faire dans l’harmonie avec le même CDG démissionnaire qui a lui-même rompu les négociations de convention avec l’AEFE elle-même.« 

Une mère de famille dans le groupe Whatsapp dédié au Lycée ce dimanche 04 juin

Cependant les réponses du Conseil de gestion laissent apparaître encore des zones d’ombre. Nous continuerons donc l’enquête en retenant leur proposition de se joindre à nos investigations. C’est ensemble que nous travaillerons au mieux pour créer le cadre le plus adapté à l’expatriation des Français et ce où que ce soit dans le monde.

Rentrée scolaire au Lycée

Droit de réponse du Conseil de gestion du Lycée Français International Georges Pompidou à Dubaï

Le Conseil de gestion du Lycée Français International Georges Pompidou souhaite apporter des clarifications concernant l’article intitulé « 4 Lycées français en péril ».

L’article présente une vision partielle, incomplète et fausse de la situation au sein de notre établissement, résultant d’une insuffisance manifeste d’investigation.

La simple lecture des statuts de l’association du LFIGP, disponibles sur le site de l’établissement, aurait permis de comprendre que le lycée est un établissement à gestion parentale. L’association qui exerce cette mission n’est donc pas une association de parents dissidents mais réunit bel et bien la totalité des parents d’élèves. Ce sont ces mêmes parents d’élèves qui désignent, chaque année, le Conseil de gestion. Cet organe n’est pas uniquement chargé du foncier et du bâti de l’établissement mais assure l’existence, la sécurité et la continuité du bon fonctionnement de l’établissement, sous le contrôle de l’autorité de tutelle, l’Ambassade de France, ainsi que sa gestion financière.

En tant que tel, le Conseil de gestion est donc soumis au droit local des Emirats Arabes Unis et, dans ce cadre, ce sont toujours ces mêmes parents d’élèves qui ont décidé en AGE de l’affiliation à la CDA (Community Development Authority) afin de créer une association de droit local et de maintenir son caractère non-lucratif.

De simples recherches sur les sites officiels des Emirats Arabes Unis auraient permis de comprendre que la CDA ne poursuit aucun but religieux mais est une autorité gouvernementale créée dans le but de réglementer et de superviser le secteur associatif et communautaire de l’émirat de Dubaï et que l’affiliation de toute association exerçant sur le territoire émirati est obligatoire, sauf à se voir interdire tous flux financiers, et notamment le règlement des dépenses de personnel. Loin de présenter un risque juridique et financier pour les parents d’élèves, cette affiliation a au contraire sécurisé l’établissement.

De la même manière, le Conseil de gestion a alerté l’AEFE quant à l’obligation de renégocier la convention qui lie l’établissement à l’Agence, afin de se conformer au droit local.

Une simple demande aux membres du Conseil de gestion aurait permis à l’auteur de l’article d’obtenir le courrier du Conseil de gestion du 17 février 2023 aux termes duquel sont clairement exposés, d’une part, les points en discussion entre l’établissement et l’AEFE et, d’autre part, le souhait de parvenir à une solution satisfaisante de renouvellement de la convention.

La mention de la dénonciation de l’actuelle convention par le Conseil d’établissement extraordinaire du 20 février 2023 est donc purement mensongère.
Enfin, une simple demande de précisions aux membres du Conseil de gestion aurait permis de comprendre que s’il est vrai que notre établissement a connu des déficits chroniques par le passé, le Conseil de gestion élu en 2020, et depuis lors renouvelé par les parents d’élèves, a pris la mesure du phénomène et alerte en vain depuis mai 2021 l’AEFE sur les dysfonctionnements constatés.

Engagés dans une gestion rigoureuse de nos ressources, nous avons nommé, en accord avec l’AEFE, une General Manager, volontairement indépendante de l’Agence, et donc garante de la transparence de la gestion.

Nous avons traversé la tête haute toute cette période de transition, malgré les multiples défis qui nous ont été lancés et nous abordons aujourd’hui la rentrée prochaine sereinement, dotés d’une structure conforme et saine.

Nous vous remercions de prendre en considération ces clarifications et nous restons ouverts au dialogue constructif.

Le Conseil de gestion

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