Le plan de relance a déjà commencé en France. Le déficit budgétaire pourrait atteindre 7 % du PIB en 2020.
Le président Emmanuel Macron a annoncé que 5 milliards d’euros sur 10 ans seraient alloués à la recherche, lors d’une visite à l’Institut Pasteur le 10 mars.
Avant le confinement, plusieurs universités et centres de recherche étaient déjà en grève en raison de la baisse des financements prévue par la réforme du secteur. Une réforme suspendue comme l’ensemble des autres projets en cours, qu’il s’agisse de l’assurance-chômage, des retraites, ou des aides au logement.
La contraction de l’économie française pourrait atteindre -5 % cette année, selon les estimations de l’économiste Eric Chaney, interrogé par l’Institut Montaigne. Selon la banque américaine Morgan Stanley, l’économie européenne devrait reculer de 5 %, et l’économie française de 4,8 %.
Eric Chaney évoque une contraction de 15 % de l’activité au second trimestre de l’année pour la France. Un recul qui pèsera sur les ressources de l’Etat, qui n’arrête pas par ailleurs d’annoncer des plans de soutien à divers secteurs.
Au total, cela représenterait 45 milliards d’euros distribués à l’économie française, selon les dires du Premier ministre Edouard Philippe.
Selon le groupe de réflexion, le déficit budgétaire pourrait atteindre 7 % du PIB cette année. La dette française représente 100 % du PIB, ce qui rend toute dette supplémentaire délicate à gérer, même si l’extrême faiblesse des taux baisse considérablement le prix de la dette d’Etat.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé un plan de rachat de dette massif, d’une valeur de 750 milliards d’euros. Ce rachat devrait encore alléger le niveau des taux d’intérêt et soutenir les banques, notamment les plus exposées à la dette italienne – qui montre des sérieux signes de faiblesse, comme la dette grecque en 2008.
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