Né sur les réseaux sociaux, l’appel à « bloquer la France » pour le 10 septembre 2025 a été lancé par des collectifs citoyens ! Depuis, le message a été relayé par des figures de gauche et des syndicats. Cette démonstration de colère, qui doit encore se concrétiser, prend racine dans le projet de budget 2026 du gouvernement Bayrou. Jugée trop austère, la loi de finances 2026 prévoit des économies par 44 milliards d’économies. Mais aussi et surtout, diront certains Français, la suppression de jours fériés et des réformes sociales jugées injustes. Mais quelles seront les conséquences pour les expatriés ? Les Français de l’étranger vont-ils rejoindre le mouvement ? Et plus globalement, quel sera l’impact de ce « 10 septembre » sur l’image de la France à l’international ? On répond à toutes ces questions.
Voyager vers/depuis la France le 10 septembre ?
Évidemment, pour le 10 septembre 2025, des perturbations majeures sont attendues dans les transports en France, notamment en Île-de-France et dans plusieurs grandes villes. Cependant les syndicats de contrôleurs aériens ou du personnel aéroportuaire n’ont pas encore déposé de préavis pour le 10 septembre. Mais la journée s’annonce comme un temps fort de mobilisation sociale. Si d’autres centrales syndicales décident d’embrayer alors les conséquences pourraient s’étendre à l’ensemble du trafic aérien, avec des retards ou des annulations de vols.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’atteindre ou repartir de l’aéroport sera compliqué. En effet, les fédérations de taxis prévoient de bloquer les accès aux aéroports (ainsi qu’aux gares et sites de distribution de carburant) dès le 5 septembre. Et leurs actions pourraient se poursuivre ou s’intensifier le 10 septembre. Ces blocages visent à protester contre la réforme de la tarification du transport sanitaire. Ils pourraient entraîner des difficultés d’accès et des retards pour les voyageurs.
Mais au-delà des syndicats, il faut aussi prendre en compte les humeurs de nos compatriotes. Sur les réseaux sociaux, il est annoncé des blocages de routes, d’aéroports et de gares.
En résumé, il est fortement conseillé de vérifier l’état du trafic en temps réel auprès des compagnies aériennes et des aéroports concernés. Ik est aussi préconiser d’anticiper un temps supplémentaire pour se rendre à l’aéroport ce jour-là.
Manifestations devant les consulats ?
Cependant parmi les élus consulaires comme chez les parlementaires, on n’évoque pas ce sujet. A l’exception notable de Frédéric Petit, député des Français établis en Allemagne, Europe Centrale et Balkans, élu MODEM, qui fustige évidemment ce mouvement et appelle les politiques à « se mettre au boulot ».
Faux. Pointé des contradictions de JLM: plus de recettes sans réduire les dépenses, MAIS suiveur d'une colère anti-impôts ; plus d'efforts pour les très hauts revenus, ce qui est clairement dans le cadre Bayrou, MAIS blocage aveugle. On s'y met quand, ensemble, au VRAI boulot ? https://t.co/3lhqlcT33A
— Frédéric Petit 🇺🇦 (@fpetitAN) August 24, 2025
La France, ce pays toujours en grève
Quel Français de l’étranger n’a pas entendu cette rengaine faisant de la France : le pays des grèves ! 8 après les Gilets jaunes si le mouvement du 10 septembre a le même succès, l’image comme la crédibilité de la France risquent de dégringoler. Surtout que la presse internationale est déjà sur le coup.
Tout d’abord, les médias étrangers, notamment britannique, allemand et espagnol, s’interrogent sur cet appel au blocage national né sur les réseaux sociaux. Plusieurs articles mentionnent l’amplification du mouvement par des comptes russes, perçue comme une tentative de déstabilisation opportuniste. La presse internationale aura donc une attention particulière sur les dynamiques de mobilisation du 10 septembre.
Mais les sites de presse soulignent aussi l’absence de leaders clairs dans l’organisation. Mais d’autres ont d’autres inquiétudes. Ils craignent que le 10 septembre, porté par des collectifs citoyens, soit récupéré par une partie de la gauche française (La France insoumise, les Écologistes, le Parti socialiste).
Autre sujet évoqué par nos confrères à l’international : la diversité des revendications, rendant le mouvement difficile à canaliser. Certains titres comparent aussi la situation à venir aux Gilets jaunes de 2018. Ils évoquent un risque de paralysie du pays et une défiance envers le gouvernement Bayrou.
D’autres, comme The Guardian ou Der Spiegel, placent ce mouvement dans un contexte européen plus large. Car les tensions sociales s’exacerbent face aux politiques d’austérité, aussi en Allemagne ou en Espagne.
Nos confrères à l’étranger comme ceux en France voient donc, dans le 10 septembre, un test pour le gouvernement français, avec un risque de chaos social.
Auteurs/autrices
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Directeur de publication et rédacteur en chef du site lesfrancais.press
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