En poste au Togo depuis octobre 2020, Jocelyne Caballero, ambassadrice de France à Lomé au Togo, a vu ses fonctions brutalement suspendues par le ministère français des Affaires étrangères. Le 28 juillet, la diplomate a été rappelée en France, au même titre qu’Aymeric Lorthiois, le premier conseiller de l’ambassade. En cause, des actes s’apparentant à des faits de harcèlement moral qui auraient été commis par les deux diplomates à l’encontre de plusieurs collaborateurs de l’ambassade.
Nombreux dysfonctionnements dans les services
Des irrégularités ont en effet été mises en lumière par les conclusions d’une enquête interne diligentée par Kareen Rispal. A la tête de l’Inspection générale des affaires étrangères (IAGE), cette dernière avait été dépêchée en mai à Lomé par le Quai d’Orsay en vue d’auditer certains collaborateurs, qui ont pointé du doigt de multiples dysfonctionnements au sein des services. En attendant la nomination et la prise de fonction d’un nouvel ambassadeur, la direction de la mission diplomatique est actuellement confiée aux chefs de services qui assurent l’intérim.
Une campagne de diffamation ?
D’abord conseillère à l’action culturelle au Burundi dans les années 1980, Jocelyne Caballero s’est par la suite spécialisée dans les affaires européennes, en assumant notamment les fonctions d’ambassadrice de France auprès du Conseil de l’Europe de 2013 à 2016. Contactée, l’intéressée « constate à regret qu’une entreprise de diffamation émane de certains milieux ». Une affaire qui gène l’exécutif alors qu’Emmanuel Macron veut renforcer les liens avec les pays africains.
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