Lundi 14 février, lors d’une conférence de presse, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a annoncé supprimer le passeport vaccinal dans sa province, à compter du 1er mars prochain.
“Nous allons laisser tomber les passeports » a annoncé lundi 14 février, Doug Ford lors d’une conférence de presse. Une décision prise au dix-huitième jour de contestation du “convoi de la liberté” implanté à Ottawa, capitale fédérale et ville principale de l’Ontario.
Une victoire pour les camionneurs
Depuis fin janvier, ils étaient des centaines à bloquer la ville d’Ottawa et les principaux axes routiers reliant le Canada et les Etats-Unis. La cause étant l’obligation de présenter un passeport vaccinal pour pouvoir passer la frontière entre les deux pays. Le mouvement s’est peu à peu étendu à l’ensemble des personnes anti-mesures sanitaires au Canada, mais aussi en France.
La nouvelle du premier ministre provincial a donc été vue comme une victoire par les chauffeurs-routiers.
Un discours qui n’est pas en lien avec les protestations
Aussi, le relâchement des mesures sanitaires était prévu de longue date.
Doug Ford a répété à plusieurs reprises lors de son allocution, que la décision de lever peu à peu les restrictions à compter du 17 février jusqu’à l’abandon du passeport vaccinal le premier mars, n’était pas corrélée aux déploiemens des contestataires dans les rues d’Ottawa. D’après lui, suffisamment de personnes sont vaccinées et le nombre de cas positifs à la Covid-19 est en baisse constante.
Les camionneurs doivent quitter les lieux
Toujours dans son discours, le représentant de l’Ontario a appelé les routiers et autres manifestants à quitter le centre de la ville et à mettre un terme aux attroupements.
Dans la soirée, le chef du gouvernement canadien, Justin Trudeau, s’est exprimé. Critiqué de tous pour son manque d’action face aux anti-passeports, il a invoqué la loi sur les mesures d’urgence. Celle-ci permet au gouvernement fédéral d’avoir un surplus de pouvoir, mais aussi de voir son champ d’action élargi sur le terrain. Ainsi, les policiers présents sur place auront plus de moyens pour arrêter et verbaliser les protestataires. Une demande émise à plusieurs reprises par la municipalité d’Ottawa envers les gouvernements fédéral et provincial.
En plus de deux semaines de blocus, une trentaine d’arrestations ont été réalisées.