Comme en France, le nombre de grévistes a chuté dans le réseau scolaire hors de France ce mardi 07 février 2023. Cependant, pour les syndicats, ce phénomène s’explique facilement et ne remet pas en cause la mobilisation à l’AEFE.
Des grévistes qui se réservent
On l’oublie trop souvent, mais les journée de grève ne sont pas payées, même pour les fonctionnaires et apparentés. Ainsi après 2 journées en janvier, certains professeurs et membres du personnel administratif ont fait une pause dans ce combat qui s’annonce long.
Mais si certains établissements ont vu leur taux de grévistes s’effondrer comme à Bruxelles où ces derniers se comptaient sur les doigts d’une main, d’autres ont rejoint le mouvement. Comme à Prague, là-bas 69% du personnel était en grève pour la première, idem au Mozambique et bien d’autres.
Dans d’autres établissements, la mobilisation est constante comme à Barcelone ou Tunis où le nombre de participants au mouvement n’a quasiment pas reculé.
Tous ont en tête les prochains mois, car comme nous le rappelle Jérôme Nassoy, du SNES-FSU hors de France, « l’objectif reste et restera le retrait pur et simple de la réforme« . Ainsi, au-delà des vacances scolaires qui s’annoncent, le mouvement suivra le parcours parlementaire et le ponctuera d’autres actions.
Les cas du personnel sous contrat local
Car l’intersyndicale veut mettre en lumière toutes les difficultés que provoquerait la réforme des retraites. Car au-delà des trimestres en plus, la situation des Français, issus de l’Education Nationale, mais sous contrat local du fait du manque de postes comme détachés, est inquiétante.
En effet, pendant ces périodes où ils sont « hors administration » et embauchés sous un contrat de travail de droit local, ils ne cotisent plus à leur caisse de retraite. Si dans certains établissements, au prix de lourdes dépenses, ils décident de cotiser via la CFE au système français, les trimestres ainsi cumulés ne le sont pas dans le cadre de leur emploi de fonctionnaire en France mais viennent abonder ceux liés aux salariés du privé. Dans tous les cas, ces professeurs sont donc condamnés à rattraper ces années pour correspondre aux exigences demandées pour toucher une retraite de fonctionnaire à taux plein.
Cette anomalie explique la solidarité des personnels locaux avec ceux détachés qui font grève et renforce la mobilisation des syndicats contre le gouvernement.
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