L’avenir de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) a fait débat lors des dernières élections sénatoriales. Dans nos podcasts, « En toute confidence », les différents candidats se sont exprimés sur cette question.
Parallèlement, l’AFE s’est, elle-même, auto-saisie de son futur. Lesfrancais.press a pu interviewer Jean-François Deluchey sur ce sujet. Il préside en effet le groupe de travail sur la réforme de l’Assemblée des Français de l’étranger. Il présente le rapport final ce vendredi 27 octobre en session plénière à Paris.
Ecoutez le podcast avec Jean-François Deluchey
Groupe de travail réforme de l’AFE : l’ensemble des groupes politiques représentés
12 élus de l’AFE sont membres de ce groupe de travail et représentent l’ensemble des groupes politiques. C’est sur la base du consensus que les travaux ont pu avancer. Or, « ce n’est pas évident de mettre tout le monde d’accord » nous confie Jean-François Deluchey. Pour autant, les résolutions qui construisent le rapport final ont quasi toutes été adoptées à l’unanimité dans le groupe de travail.
Mesures anti-covid, les retraites, la fiscalité, l’immigration…
Force est de constater que l’AFE reste peu consultée sur certains dossiers nationaux. Or, les élus représentant les expatriés souhaitent un changement. Le rapport demande que l’AFE puisse « donner son avis sur les grands projets gouvernementaux ». Les exemples de sujets donnés par notre invité portent sur les mesures anti-covid, les retraites, la fiscalité, l’immigration …
« Faire comprendre au gouvernement que les Français de l’étranger doivent être pris en compte »
Répondant à nos questions, Jean-François Deluchey est optimiste sur les avancées de ce rapport. « On a eu beaucoup de débats » nous dit-il. Et il fixe le cap : « Maintenant, il faut faire comprendre au gouvernement que les Français de l’étranger doivent être pris en compte à chaque projet gouvernemental ».
Une AFE plus « présente dans la vie de la République »
Le président du groupe de travail parle aussi « d’une autre étape de développement » pour l’AFE. Le rapport présenté demande également un renforcement des pouvoirs de cette assemblée « notamment dans sa capacité délibérative ». Il s’agit ainsi pour l’AFE d’être notamment plus « présente dans la vie de la République ». Et de donner aux élus une capacité concrète sur les décisions concernant par exemple les « dossiers du STAFE, du dispositif FLAM » (français langue maternelle), ou bien encore « des bourses scolaires ou des aides sociales » comme évoqué par l’élu des Français du Brésil dans son interview.
Être en définitive des élus aux compétences similaires à ceux de l’hexagone. Comme l’ont d’ailleurs promis des candidats au cours de la campagne pour les élections sénatoriales de septembre dernier.
Auteur/Autrice
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Jérémy Michel a travaillé de nombreuses années pour des élus et a coordonné les affaires publiques européennes d'une grande entreprise française. Installé à Bruxelles depuis 2000, il est actuellement coach et consultant.
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