Écouter le podcast sur Jaime Peypoch
Direction l’Asie et plus précisément le Vietnam pour ce nouveau numéro d’« Initiatives Expats ». C’est en effet à Ho Chi Minh que réside actuellement Jaime Peypoch, notre invité. Son activité associative au service de nos expatriés est des plus intenses. Entre son temps consacré à l’ADFE Français du monde, celui en faveur des parents d’élèves de la FAPEE, ou bien pour les comités de solidarité, ou la francophonie, et plus encore, Jaime incarne pleinement la définition même de notre podcast : « un expatrié 100 % engagé ». Et en plus, il en devient un véritable expert du STAFE (soutien au tissu associatif des Français à l’étranger), et à même des idées pour faire évoluer ce dispositif de l’Etat français pour les associations.
Un engagement associatif lié à son fils
Installé au Vietnam de « façon définitive » il y a quinze ans, Jaime Peypoch est « tombé amoureux » de ce pays. Aujourd’hui, il donne des cours d’espagnol, et, comme il nous le dit, il est « surtout investi dans le domaine associatif ». En effet, quand on consulte le profil de notre invité sur les réseaux sociaux, la liste des associations dans lesquelles il est engagé est longue. Alors, qu’est-ce qu’il le motive?
« Je dois remercier mon fils. Je l’ai adopté il avait 6 ans. Il ne parlait pas un mot de français. En le scolarisant j’ai décidé de m’investir dans une association de parents d’élèves. Et, à partir de là, je n’ai plus arrêté ».
Au cours de notre échange, Jaime partage le fil de ses actions, et les liens qu’il opère entre les différentes associations. Entre ADFE Français du Monde, la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignements français à l’étranger) et des associations plus locales, dont une soutenue par TV5 Monde.
Des projets pérennes, en dehors des aides financières
Parmi les activités proposées par notre invité, plusieurs ont reçu le soutien du STAFE, le « Soutien au tissu associatif des Français à l’étranger ». Ce dispositif vient en aide aux associations françaises à l’étranger. Il octroie des subventions dans le respect des critères établis par les autorités hexagonales. Une des initiatives d’expats de Jaime Peypoch a ainsi été soutenue à hauteur de 9.000 €.
Avec cette somme, il a donc pu créer une cellule psychologique jeunesse qui intervient au sein des écoles du réseau de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) à Ho Chi Minh. Il nous explique la raison de ce projet, et surtout son souhait de pouvoir le faire durer.
« On voulait une vraie pérennité, et que ce ne soit pas un projet qui ne dure qu’un an ou deux en fonction des subventions. »
En écoutant ce podcast, vous entendrez également notre invité parler d’une nouvelle initiative qu’il met en place pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes français issus du réseau de l’AEFE. Cette démarche se fera en priorité avec celles et ceux qui ne peuvent poursuivre leurs études en France ou qui sont sortis du cadre scolaire.
En faveur d’un STAFE sur deux ou trois ans
La durée des projets est aussi au cœur de la réflexion menée sur les évolutions possibles du STAFE. Aujourd’hui, ce dispositif apporte son concours uniquement pour des activités nouvelles, et non pas sur plusieurs exercices annuels. Les actions de fonctionnement d’une association ne sont pas non plus incluses dans les critères d’attributions. Et rappelons également que le montant octroyé ne peut pas dépasser les 50 % des dépenses prévues pour le dit projet présenté.
Pour Jaime Peypoch c’est effectivement une des contraintes actuelles. A ce jour, le STAFE est « une aide au démarrage ». Et même s’il appartient aux structures de trouver ses propres solutions pour pérenniser leurs activités,
« Au lieu de limiter le STAFE sur une année, il faudrait que l’on puisse faire une demande sur deux ou trois ans pour accompagner les projets. »
Alors, il s’agirait de pouvoir accompagner les associations et les aider de ce fait à ancrer leurs actions ans le temps.
Se basant sur son expérience, notre interlocuteur propose également une seconde évolution pour adapter ce dispositif d’aide à d’autres réalités du terrain, tout en permettant aux élus locaux, ceux qui représentent nos expatriés dans les pays d’accueil, d’intervenir plus directement.
Pour le STAFE, concernant des plus petits projets se basant « sur des sommes réduites, dont le plafond serait à déterminer, le pouvoir décisionnel pourrait être donné aux Conseillers des Français de l’étranger ».
Ces deux propositions trouveront sans doute un écho et elles seront relayées auprès des autorités politiques et administratives.
Au Vietnam, notre communauté française sur place peut donc compter sur les actions et le dévouement aux autres de Jaime Peypoch, une véritable incarnation, ou définition à lui seul, de notre podcast « Initiatives expats », l’émission qui met en lumière nos « expatriés engagés ».
