Pas de vaccin, pas de traitement, mortel dans 50 % des cas. Voire près de 90 % dans les pires circonstances. Le virus de Marburg, qui vient d’être identifié pour la première fois en Guinée (Afrique de l’Ouest), fait froid dans le dos.
Un cousin d’Ebola
Ce virus, de la même famille qu’Ebola, se transmet à l’homme par l’intermédiaire de certaines chauves-souris, les roussettes. Il se propage ensuite dans la population par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, les surfaces ou les matériaux où ces sécrétions ont été déposées (draps etc.).
Comme Ebola, cette maladie peut provoquer des flambées épidémiques avec un taux de létalité particulièrement élevé. Les malades atteints par le virus de Marburg développent une forte fièvre, souffrent notamment de diarrhée “aqueuse profuse”, de crampes abdominales, et sont pris de nausées et de vomissements.
D’après l’Organisation mondiale de la santé, les patients gravement atteints sont décrits souvent “comme ayant l’aspect de fantômes, avec des yeux profondément enfoncés, un visage inexpressif et une léthargie extrême”.
Une épidémie conscrite à la Guinée
Denis Malvy, infectiologue au CHU de Bordeaux et spécialiste des maladies tropicales interrogé par Le Parisien, estime toutefois que la situation devrait rester maîtrisée en Guinée : les autorités sanitaires ont désormais l’expérience pour gérer un tel événement après avoir mis un terme en juin à l’épidémie d’Ebola.