Gilets Jaunes : une mobilisation de fin de mouvement ?

Gilets Jaunes : une mobilisation de fin de mouvement ?

Alors que ce samedi 4 mai a lieu le 25e samedi de mobilisation des gilets jaunes, des artistes se sont exprimés dans une tribune publiée dans Libération. Les quelque 1 400 signataires, dont Juliette Binoche, Emmanuelle Béart ou encore Édouard Louis et Annie Ernaux ont salué le mouvement, expliquant que les gilets jaunes réclament « des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l’état d’urgence écologique ». Les artistes signataires de la tribune disent également : « Les gilets jaunes c’est nous ». Ils dénoncent aussi des « ficelles usées à outrance pour discréditer les gilets jaunes, décrits comme des anti-écologistes, extrémistes, racistes, casseurs… ».

Les gilets jaunes ont défilé, donc, dans plusieurs villes de France. À 20 heures, les chiffres de la mobilisation donnés par le ministère de l’Intérieur faisaient cependant état d’une baisse de la participation, avec 18 900 gilets jaunes dans toute la France, dont 1 460 à Paris.Un décompte remis en question par les manifestants qui ont dénombré de leur côté 40 291 personnes présentes en France. Il s’agit cependant de la plus faible mobilisation depuis le début des gilets jaunes en novembre 2018. Les gilets jaunes se sont de nouveau rendus sur des ronds points, comme dans la région de Montpellier ou encore à Colombelles en Normandie. À La Roche-sur-Yon, lieu d’un rassemblement interrégional, les manifestants ont également défilé dans le calme, malgré une interdiction de pénétrer dans le centre-ville.

A Paris, les gilets jaunes qui manifestaient pour ce 25e samedi de mobilisation du mouvement sont arrivés place de la Nation, rapporte BFMTV. Les quelque 1 000 gilets jaunes ont défilé depuis l’hôpital Lariboisière dans le 10e arrondissement,  dans le calme. Aucun incident n’a été rapporté, ni affrontement avec les forces de l’ordre, contrairement aux manifestations de mercredi 1er mai, marquées, entre autres, par la présence de black blocs et une intrusion polémique à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

À Metz, les gilets jaunes se sont joints à une « Marche mondiale pour une justice écologique et sociale ». Au total, les manifestants sont entre 1 500 et 2 000 à défiler dans les rues de la ville. Ce rassemblement a lieu alors qu’une réunion des ministres de l’Environnement du G7 est prévue. Pour l’acte 25 du mouvement des gilets jaunes, certains ont donc décidé de se joindre à cette marche. Quelques tensions auraient eu lieu avant la mise en route du cortège entre des gilets jaunes et des membres du collectif., Alter G7., afin de savoir qui serait en tête. Francis Lalanne, tête de liste de Alliance jaune pour les élections européennes était présent.

À Montluçon (Allier), les street medics, ces volontaires gilets jaunes qui soignent les blessés pendant les manifestations, se sont rassemblés. Ils ont choisi la ville pour sa position centrale en France. Ce samedi 4 mai, pour l’acte 25 des gilets jaunes, ils souhaitent porter l’attention sur ce qu’ils appellent la « répression policière ». Sur les réseaux sociaux, quelque 1 200 personnes s’étaient montrées intéressées par le rassemblement.

À La Roche-sur-Yon, lieu d’un rassemblement interrégional des gilets jaunes pour cet acte 25, les manifestants ont pénétré dans le centre de la ville. La préfecture de Vendée, par crainte des débordements, avait pourtant interdit l’accès à la mobilisation. Selon les informations de Ouest-France, un premier tir de gaz lacrymogène a été signalés rue Haxo. Les gendarmes mobiles, postés devant la préfecture, empêchent les gilets jaunes d’approcher du périmètre. Selon la journaliste présente sur place, des habitants ont exprimé leur soutien aux gilets jaunes en accrochant des pancartes à leurs fenêtres.

 

 

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  • redactionafp

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