Strasbourg sera-t-elle la « capitale » de l’acte 24 des Gilets jaunes samedi ? C’est ce que redoutent les autorités strasbourgeoises, après l’« appel international » à un rassemblement des « Gilets jaunes italiens, allemands et belges » dans les rues de la capitale alsacienne. Deux jours après les annonces d’Emmanuel Macron,plusieurs rassemblements auront lieu pour l’acte 24.
Ce vendredi matin, près de 4 000 personnes s’étaient déjà dites intéressées sur la page Facebook de l’événement strasbourgeois, dont le but affiché est de peser sur la campagne « des européennes ». « Une prise de parole de Gilets jaunes de différentes régions et de pays frontaliers aura lieu avant le départ de la manifestation, en réponse notamment à la conférence de presse d’Emmanuel Macron », est-il écrit sur le réseau social.
Face au risque de voir des « individus radicaux » en « nombre important », la préfecture du Bas-Rhin a décidé d’interdire toute manifestation « sur une partie de l’ellipse insulaire, le parvis de la gare, ainsi que les abords des institutions européennes ».
Une manifestation « convergente » à Paris
Paris devrait concentrer, comme lors des précédents actes, beaucoup de manifestants. Les médias devraient être particulièrement visés lors d’une marche « pour un traitement médiatique impartial ».
TF1, LCI, C8, CNews, France Télévision, BFM TV, et le CSA pourraient donc recevoir la visite de Gilets jaunes lors de cet acte 24. « Nous souhaiterions savoir comment, en tant que mouvement citoyen et opposant politique de fait, bénéficier d’un droit de réponse médiatique face aux accusations dont nous faisons l’objet », explique la page Facebook de l’événement. Indiquée comme manifestation « déclarée », elle a été déposée en préfecture.
Toujours dans la capitale, la CGT appelle à un « printemps des luttes », une manifestation dite de convergence. « La Fédération appelle à participer le samedi 27 avril à la manifestation parisienne de convergence des luttes ainsi qu’aux manifestations organisées en territoire », explique un communiqué. Le cortège partira à 13 heures de Montparnasse.
L’événement Facebook dédié à cette marche, intitulé « Opposons-leur une Riposte Générale », intéressait déjà 3 600 personnes ce vendredi après-midi. L’une des figures du mouvement, Priscillia Ludosky sera présente dans ce cortège parisien, qui compte parmi ses soutiens la France Insoumise, du PCF, le NPA, et ou encore la journaliste Aude Lancelin. Quelques jours avant le 1er mai, cette marche servira de « base de lancement », selon le syndicat.
Enfin à Bastille, une manifestation nocturne pourrait démarrer vers 22 heures. Intitulée « l’Ombre Jaune » cette marche n’est pas déclarée.
Des interdictions à Lyon et Rennes
A Lyon, le périmètre d’interdiction de manifester mis en place depuis deux samedis sera reconduit. Sur Facebook, un événement rassemble au moins 140 personnes participant à l’acte 24 des gilets jaunes à Lyon.
La même décision a été prise à Rennes, la préfecture dénonçant les précédentes dégradations commises dans la ville. « Si la liberté de manifester est garantie par notre dispositif légal, elle doit être conciliée avec le respect de l’ordre public. La préfète d’Ille-et-Vilaine appelle donc chacun à faire preuve de responsabilité en adoptant un comportement adapté pendant les rassemblements, conclut le communiqué de la préfecture.
À Toulouse, un rassemblement est prévu à 14 heures place Jaurès, et Marseille c’est rendez-vous sur le Vieux-Port où un appel régional a été lancé « pour retrouver nos fondamentaux et ce qui nous a unis par milliers au début de ce mouvement ».