Après un 20 des gilets jaunes où 40 500 personnes ont manifesté en France, dont 5000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, un acte 20 devrait à nouveau mobiliser des milliers voire des dizaines de milliers de manifestants. A Paris, le rassemblement sur les Champs-Elysées est interdit ; un cortège pourrait être lancé depuis la gare de l’Est pour rejoindre le Trocadéro. Un appel à manifester à Avignon a été lancé, mais la préfecture du Vaucluse a interdit tout rassemblement « revendicatif du mouvement des gilets jaunes » de 9h à minuit, « en intra-muros ».
Les Champs-Elysées étaient un périmètre interdit à la manifestation samedi dernier, une demande officielle a été faite pour que soit organisée légalement une nouvelle mobilisation pour l’acte 20 des gilets jaunes, le 30 mars 2019. Mais la préfecture a décidé d’interdire toute manifestation sur les Champs-Elysées ce samedi. Lors de l’acte 18, des casseurs avaient fait d’importants dégâts.
En plus des Champs-Elysées, les gilets jaunes n’auront pas le droit, ce samedi pour l’acte 20, de manifester dans le secteur du palais de l’Elysée. La préfecture de police de Paris a précisé qu’ailleurs, « le droit de manifester pourra s’exercer librement, dans le respect de l’ordre public.
C’est donc, selon CNews, deux manifestations pour l’acte 20 des gilets jaunes ont été déclarées en préfecture à Paris. Un des cortèges devrait se rassembler à Châteler et le deuxième Gare de l’Est. Toujours selon le média, les deux manifestations devraient ensuite se rejoindre pour converger vers la place du Trocadéro et la place de Varsovie.
En régions, ce jeudi, la préfecture du Vaucluse a pris un arrêté interdisant « toute manifestation ou rassemblement revendicatif du mouvement des gilets jaunes », durant la journée de samedi 23 mars, à partir de 9h et jusqu’à minuit, « en intra-muros ». Les manifestants ont également interdiction de gêner plusieurs axes périphériques de la ville. Le préfet a justifie cette décision par « la présence prévisible de personnes appartenant à des groupes activistes violents ».
Alors qu’à Toulouse (Haute-Garonne), en prévision de l’acte 20 des gilets jaunes samedi 30 mars, la préfecture a pris des mesures. Comme pour la manifestation de la semaine dernière, la place du Capitole devrait être interdite d’accès. Entre 12h et 21h, les manifestants ne pourront pas pénétrer dans l’enceinte de la place ni se rendre à l’Hôtel de ville, précise 20 Minutes. Les forces de l’ordre entoureront la place et les rues à proximité. « Toute personne manifestant dans la zone d’interdiction s’exposera à une contravention de 4e classe, soit 135 € d’amende », a indiqué le préfet.
Je n’arrêterai pas tant que le système politique ne changera pas
Politiquement.. peu d’avenir
Interrogés par LCI, des gilets jaunes ont confié les raisons de leur mobilisation et surtout de leur volonté à poursuivre le mouvement. Pour Gaylord, qui est gilet jaune depuis les débuts en novembre, les mesures du gouvernement sont « contre-productives ». « Ils font ce genre de choses en pensant nous essouffler, nous fatiguer, sauf qu’ils nous remontent à bloc », explique cet homme de 36 ans, originaire de Picardie. Pour lui, c’est simple : « Je n’arrêterai pas tant que le système politique ne changera pas. »
Cependant les manifestants n’ont pas vraiment structuré leur mouvement, ce qui rend difficile l’expression de revendications formulées au nom de tous ses membres. Néanmoins, tous semblent s’accorder sur la nécessité de réduire la pression fiscale en France et de la rendre plus équitable. Au début du mouvement, une liste de requêtes avait été établie par quelques gilets jaunes, mais celle-ci a émergé de manière spontanée et non coordonnée. On y trouvait des demandes très éclectiques : « zéro SDF », « un impôt sur le revenu davantage progressif », « un Smic à 1300 euros net », « un grand plan isolation », « la fin des taxes sur le carburant », « pas de retraite en dessous de 1200 euros »…
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