Le symbole sera fort tout au long du sommet des chefs d’Etat des sept plus grands pays industrialisés (G7) qui s’ouvre ce vendredi et se tiendra jusqu’à dimanche à Hiroshima. La ville martyre – 140.000 morts lors et à la suite du bombardement atomique du 6 août 1945 – déroule le tapis rouge aux chefs d’Etat et de gouvernement de sept pays qui, tous, refusent de signer le Traité d’interdiction des armes nucléaires. Et parmi ces hôtes de marque, figurent trois dirigeants de puissances nucléaires (les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France). Quatre, même, puisque le Premier ministre indien, Narendra Modi, est convié à ce G7.
Pas de confrontation avec Pékin
Le président français a atterri à Hiroshima en début de matinée, rejoignant les dirigeants japonais, américain, britannique, allemand, canadien et italienne déjà arrivés dans la ville symbole de la paix, frappée par la bombe atomique américaine le 6 août 1945 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Ce sommet intervient dans un contexte de superposition des crises», avec la guerre menée par Moscou en Ukraine mais aussi la «montée des tensions entre la Chine et les États-Unis» ou encore le changement climatique, a souligné l’Élysée.
Paris veut faire entendre sa petite musique sur le positionnement à l’égard de Pékin, appelant les Européens à ne pas s’aligner sur une approche de confrontation caressée par Washington. «La négociation a été relativement facile. Il n’y a pas eu d’oppositions fortes entre les membres du groupe», a assuré un conseiller d’Emmanuel Macron à des journalistes à Hiroshima. «Ce G7 ne sera pas un G7 de la confrontation, ce sera un G7 de la coopération et de l’exigence à l’égard de la Chine», a-t-il ajouté.
Lutter contre la « machine de guerre » russe
La présidence française a aussi affirmé que la liste de nouvelles entités à sanctionner dans le cadre de la riposte à l’invasion russe de l’Ukraine était «bouclée» côté européen, en coordination avec les autres pays du G7. Il s’agit notamment, cette fois, de «limiter le contournement des sanctions» déjà imposées à Moscou depuis près de 15 mois.
Le Royaume-Uni a annoncé vendredi matin des sanctions visant notamment les diamants et le nickel russe, le conseiller d’Emmanuel Macron a dit que ce sujet était en revanche toujours «en cours de discussion à Bruxelles». Les États-Unis ont également dévoilé dès vendredi de nouvelles sanctions contre la «machine de guerre russe», comme pour donner le ton de ce G7.