Frédéric Petit, député de la septième circonscription des Français établis à l’étranger (Allemagne, Europe centrale et Balkans) est notre invité. Il est le rapporteur pour avis du budget de la diplomatie culturelle et d’influence, le programme 185. La dotation proposée est de plus de 720 millions d’euros. Le Parlementaire vient de présenter son texte à Paris, à l’Assemblée Nationale.
« Le budget de la France est un vrai budget de projets »
Dans cette interview, le député explique ce que couvre ce programme. Il finance ainsi l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE), c’est-à-dire les lycées français à l’étranger. Il apporte aussi sa contribution financière aux Alliances françaises. Les coopérations scientifiques et culturelles s’intègrent aussi dans ce budget. Pour le parlementaire, ces « outils doivent faire partie de l’action de la France dans le monde ». Il ne pourrait y avoir de distinction entre la « diplomatie noble » et la « diplomatie culturelle » par exemple.
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« La diplomatie de la société civile »
Le représentant des Français de l’étranger estime que « le budget de la France est un vrai budget de projets ». Il indique ainsi qu’il « ne s’agit pas de financer le ministère ou des instituts français mais bien de financer des missions ». C’est une évolution, ajoute-t-il « dont une partie de l’administration met du temps à comprendre toutes les implications ».
Depuis quelques années, le député souhaite modifier le nom de ce programme. L’appellation « la diplomatie de la société civile » conviendrait davantage à ce budget. Celle-ci « ne va pas à l’encontre des ambassades, mais elle doit être coordonnée ».
« Ce n’est pas la pénurie que l’on doit gérer. C’est l’utilisation de cet argent »
Dans ce podcast, Frédéric Petit déclare que « ce n’est pas la pénurie que l’on doit gérer. C’est l’utilisation de cet argent ». Donnant l’exemple de centres de recherche, il évoque davantage le problème de coordination plutôt que celui du manque de moyens financiers.
Lycées français à l’étranger : un amendement pour distinguer les établissements en gestion directe et les homologués
Après l’interview accordée, un amendement défendu par Frédéric Petit a été adopté. Il concerne l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Pour la première fois, la subvention versée à l’AEFE se ferait via deux enveloppes budgétaires distinctes. Cela permettra d’une part de distinguer les dépenses liées à l’administration des 68 établissements « en gestion directe ». Et, d’autre part, de mieux identifier les dépenses liées au développement de l’ensemble du réseau des établissements homologués par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse (580 établissements). Pour rappel ces derniers ne sont absolument pas administrés, ni gérés, ni financés, par l’agence.
Selon le parlementaire, cela apportera de la clarification et une meilleure transparence. Il s’agit de « mettre fin à la défiance des parents d’élèves des EGD qui en sont les premiers financeurs par les écolages importants qu’ils acquittent, et qui ont parfois le sentiment que leur contribution est diluée dans l’ensemble des comptes de l’agence, et qu’elle ne sert pas directement à leur établissement. »
Avant d’être définitivement adopté, cet amendement sera soumis à d’autres échanges et votes. Il permet à ce stade d’organiser le débat sur l’organisation de l’AEFE.
Auteur/Autrice
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Jérémy Michel est rédacteur en chef adjoint du média Lesfrancais.press. Il est également coach en développement personnel et formateur en communication. Jérémy a auparavant travaillé au sein de diverses institutions politiques françaises et européennes. Il a aussi été en charge des affaires publiques d’un grand groupe spécialisé dans la santé.
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