Emmanuel Macron discutera mardi à 18 heures avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en visioconférence, pour évoquer notamment les relations bilatérales, les questions régionales et les relations avec l’Union européenne, a indiqué l’Elysée.
Ce sera la première fois que les deux dirigeants se reparleront depuis septembre, précise la présidence, après des mois de vives tensions.
Cet entretien intervient dans un contexte de profonds désaccords diplomatiques entre la Turquie et la France, qui s’opposent sur plusieurs dossiers comme la Libye, la Syrie, la Méditerranée orientale ou encore l’offensive de Paris contre l’influence turque sur l’islam en France.
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Les deux hommes ont eu de vifs échanges, le président turc allant jusqu’à s’interroger sur la « santé mentale » de son homologue français, après les déclarations d’Emmanuel Macron en défense de la liberté d’expression, y compris les caricatures de Mahomet.
Son homologue turc avait appelé ses concitoyens à boycotter les produits français et accusé le président français d’ »islamophobie‘. Paris avait rappelé son ambassadeur à Ankara pour consultations.
Même des enseignants français de la prestigieuse Université Galatasaray d’Istanbul ont été pris dans l’engrenage, en se voyant récemment privés de leur permis de travail et menacés d’expulsion à tout moment.
Sanctions européennes
En décembre, les pays européens se sont accordés pour sanctionner Ankara, pour ses forages gaziers unilatéraux en Méditerranée orientale. La Turquie a aussi agacé ses partenaires occidentaux en intervenant en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli et en appuyant l’Azerbaïdjan dans son conflit armé avec l’Arménie dans la région du Haut Karabakh.
Mais fin janvier, confronté à l’arrivée d’un nouveau président américain potentiellement hostile, le chef d’Etat turc a changé de ton et martelé qu’il souhaitait « écrire une nouvelle page » dans ses relations avec l’UE.
Ankara a même tendu un rameau d’olivier à Athènes en l’invitant à des discussions, prévues fin janvier, sur l’exploitation des hydrocarbures en Méditerranée.
Début février, Emmanuel Macron s’est dit « très heureux » du changement de ton du président turc. « J’espère maintenant que nous allons obtenir des résultats » en Syrie, en obtenant « le retrait des troupes turques en Libye« , au Nagorny-Karabakh ou en « faisant baisser la tension« , avait dit le président français au cours d’une vidéoconférence avec l’Atlantic Council.
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