Dans le pays des droits de l’Homme et de l’universalisme, l’accueil des réfugiés est à multiples facettes. Publié ce mardi, le volet 2021-2022 du rapport annuel d’Amnesty sur le respect des libertés publiques et des droits humains dénonce des différences de traitement pratiquées en France envers les migrants, selon leur nationalité.
Les réfugiés ukrainiens en ligne de mire
En ligne de mire, l’accueil particulièrement volontaire des réfugiés ukrainiens, alors qu’une politique répressive est mise en place concernant les autres nationalités fuyant la guerre : « Ce qu’on a vu depuis quelques semaines tranche singulièrement avec la manière dont, l’année dernière, les pouvoirs publics ont parlé de l’accueil des Afghans » après la reprise du pouvoir des talibans mi-août, a souligné devant la presse Nathalie Godard, directrice de l’Action à Amnesty International France.
L’État a mis sur pied un schéma d’accueil et d’hébergement proposant « au moins 100 000 places », selon Jean Castex, pour les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. Le 16 août, dans son intervention sur l’Afghanistan, Emmanuel Macron avait appelé à « anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants », grince Amnesty International.
Ainsi, la France est « très loin de l’exemplarité qu’on pourrait attendre d’elle » en matière de respect des libertés publiques et des droits humains, dénonce Amnesty International dans son rapport 2021 publié mardi, critiquant notamment une politique d’accueil des migrants différente selon qu’ils soient ukrainiens ou d’autres nationalités.