Depuis le 15 janvier, le niveau d’alerte sur la menace attentats sur le territoire français a été discrètement abaissé, passant du niveau le plus élevé « urgence attentat » au niveau 2 du plan Vigipirate.
Dominique Bernard à Arras
Le niveau « urgence attentat », le plus élevé dans le cadre du plan Vigipirate élaboré pour répondre à la menace terroriste sur le territoire, avait été déclenché le 13 octobre 2023 après l’attentat d’Arras lors duquel le professeur de français Dominique Bernard avait été assassiné par un ancien élève, un jeune homme radicalisé d’origine ingouche.
La menace s’était également matérialisée par l’attentat de Paris le 2 décembre dernier dans lequel un homme était mort pont de Bir-Hakeim, tué d’un coup de couteau.
Adapter la réponse de l'État
Le réajustement au niveau 2 du plan Vigipirate est notamment justifié par un contexte qui n’est plus celui d’une situation immédiate post-attentat. Il est précisé par le gouvernement que ce réajustement ne modifie pas pour autant les forces engagées dans le cadre du plan Vigipirate, ni les mesures de protection et de sécurisation mises en place après l’attentat d’Arras.
La surveillance et la sécurisation visent en priorité les établissements d’enseignement ou les lieux de culte, qui peuvent représenter des cibles. Les rassemblements festifs, culturels ou religieux font aussi l’objet d’une grande vigilance.
Pas de menace caractérisée en France
« Le niveau urgence attentat est mis en place en principe pour une durée limitée, le temps de la gestion de crise. Il permet notamment d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens », précise le site Internet du gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait à l’époque indiqué qu’en France, « il n’y a pas de menace caractérisée, il y a une atmosphère extrêmement négative notamment du fait de l’appel à des passages à l’acte ». Ce niveau, « c’est pour dire à toutes les administrations de faire attention ».
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