FIFA, vers une coupe du monde tous les deux ans ?

FIFA, vers une coupe du monde tous les deux ans ?

L’idée d’une coupe du monde de football tous les deux ans divise l’opinion publique et professionnelle. Alors que le plan est au stade de l’ébauche, il créé déjà énormément de remous dans le monde footballistique.

L’enquête du président de la FIFA

D’après Gianni Infantino, le président de la FIFA, une enquête indépendante publiée récemment affirme que 64% des amateurs du ballon rond aimeraient assister à une coupe du monde plus régulièrement. Véritable enquête indépendante ou biaisée par la Fédération internationale pour aller dans son sens ? Rien n’est moins sûr.

Pour accorder les voix, le président assure également qu’un tel projet permettrait d’obtenir un revenu de 4 milliards d’euros, et ce, dès le premier cycle. Permettant ainsi, d’infuser 16,5 milliards d’euros à chacune des 211 fédérations membres de la FIFA.

« Cela signifie que plus d’argent pourrait être investi dans le développement du football partout dans le monde. »

Gianni Infantino, président de la Fédération Internationale de Football Association

Ce revenu financier loin d’être négligeable attire particulièrement les fédérations asiatiques et africaines aux maigres ressources. Pour Mansour Loum, rédacteur en chef du média Sport news Africa, il est important que les fédérations ne voient pas le projet seulement comme du pain béni d’un point de vue financier, mais se demandent également, comment est-ce qu’elles vont placer et organiser leurs propres compétitions.

Les clubs européens opposés à un tel projet

De leur côté, les clubs européens sont loin de soutenir l’idée d’une coupe du monde biannuelle. D’après une enquête commandée en septembre dernier par l’UEFA, y participer engendrerait une perte d’environ 3 milliards d’euros pour les fédérations européennes.

Excepté l’aspect financier, les raisons de s’y opposer sont multiples : fatigue des joueurs, accroissement du risque de blessures, perte du temps de repos, aspects environnementaux, course contre la montre pour construire les infrastructures, etc. La plus importante étant celle de la santé et des conditions de travail des joueurs, car ce sont essentiellement ceux évoluant dans des clubs européens qui arrivent en phase finale aux compétitions internationales. Augmenter encore le rythme des compétitions pourrait s’avérer dangereux pour eux, comme le remarque Mansour Loum. De fait, si les fédérations européennes s’opposent à un tel projet et refusent de libérer leurs joueurs pour les coupes du monde, il s’avérera compliqué pour la FIFA de mettre son plan à exécution.

Une idée intéressante pour le football féminin

Si pour Mansour Loum, organiser une coupe du monde tous les deux ans ferait perdre de sa superbe à l’événement, il est cependant particulièrement intéressant pour le football féminin. Effectivement, du côté féminin les compétitions sont loin d’être aussi médiatisées et importantes financièrement que chez les hommes. Raccourcir de moitié le temps entre chaque compétition mondiale pourrait donc les rendre plus visibles et sensibiliser davantage le public.

Gianni Infantino, le président de la FIFA

La Coupe d’Afrique des Nations de football

Alors que la FIFA plaide actuellement pour organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) à l’automne, la prochaine va débuter le 9 janvier prochain au Cameroun. Seulement, comme la crise sanitaire repart de plus belle en ce moment, de nombreuses personnes demandent son report. Un point sur lequel Patrick Motsepe, le président de la CAN, n’est pas d’accord. Suite à sa rencontre avec le chef de l’État camerounais, il a confirmé le coup d’envoi de la compétition le 9 janvier prochain.

D’après le journaliste sportif, l’annulation d’un tel évènement aurait de lourdes conséquences sur le football africain, car la CAN est « le moteur » financier de tout le sport au ballon rond sur le continent.

Reportages de TV5 Monde

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