Envie de changer d’air ? Les plages de sable blanc de la Barbade n’attendent que vous. Le gouvernement barbadien vient de délivrer un nouveau visa spécial COVID-19 vous permettant d’y vivre et d’y télétravailler pendant 12 mois.
Depuis le 24 juillet, il est possible d’appliquer facilement pour ledit visa en ligne. Le plus beau, c’est qu’on peut aussi y traîner sa famille. Il suffit simplement de fournir une photo de passeport, la date de naissance, un certificat de naissance et les documents prouvant les liens de parenté entre tous ceux inclus dans la demande. Il ne semble pas y avoir de limite d’enfants.
Il faudra aussi fournir des détails sur la nature du travail que vous ferez à distance sur l’île. Vous ne pourrez pas y trouver un emploi. Le présent visa ne le permet pas.
Autre exigence : vous devez prévoir faire un salaire annuel d’au moins 50 000$ US, soit l’équivalent d’environ 43 000 euros.
Un service haut de gamme
Mais l’accès aux plages paradisiaques de sable fin et au soleil de feu a un prix. Les autorités frontalières barbadiennes réclameront 2000$ US pour une demande en solo ou un montant fixe de 3000$ US pour une famille entière.
Le gouvernement barbadien assure délivrer le visa «12-month Welcome Stamp» dans les sept jours suivants la demande. Le but est de relancer l’économie du pays qui a fortement souffert de la crise sanitaire.
les expatriés devront porter un masque et délivrer un certificat pour prouver qu’ils n’ont pas le COVID 19. Le test devra être effectué une semaine à l’avance.
Comme l’explique Mia Amor Mottley, premier ministre de la Barbade, il s’agit d’une opportunité en pleine pandémie de Covid-19 afin de se “délocaliser et travailler depuis l’une des destinations de tourisme préférées de la planète”. Détail important pour le télétravail, Sunil Chatrani, le directeur de Barbados Tourism Marketing Inc., précise dans un communiqué de presse que le pays dispose de la connexion internet à la fibre et des services mobiles les plus rapides des Caraïbes.
Les Barbades : comment y vit on ?
Ancien repaire des pirates des Caraïbes, la Barbade est aujourd’hui la perle chic des Antilles. Entre sable blanc et rochers noirs, portrait d’une île au goût de rhum et d’océan.
La Barbade a longtemps été considérée comme une référence de prospérité dans la Caraïbe orientale. Du XVIIe siècle à l’indépendance en 1966, le développement du pays s’est appuyé sur l’industrie de la canne à sucre. La fin des préférences tarifaires européennes a contraint le pays à réorienter et diversifier son économie en s’ouvrant à l’industrie légère, au tourisme et au secteur financier. Aujourd’hui, ces activités dominent largement.
L’économie de la Barbade a été fragilisée par la crise internationale de 2008-2009, avec une récession (-4,2 % en 2009) suivie d’une croissance atone depuis lors. Les secteurs financiers et bancaires off-shore ont également souffert de l’impact des faillites des consortia trinidadiens et barbadiens CLICO et BAICO (4,5 % du PIB). Néanmoins, ils représentent toujours la seconde source d’activités du pays (21 % du PIB). Cette faible croissance s’est accompagnée d’un creusement du chômage, de l’ordre de 9,6 % en 2019. Le déficit public a atteint 4 % du PIB en 2017, et la dette publique est évaluée à 157,3 % du PIB.
En matière de transparence fiscale, le gouvernement barbadien déclare vouloir se mettre en conformité avec les normes internationales en matière de transparence fiscale, de supervision financière et de lutte contre le blanchiment d’argent pour en faire un avantage comparatif. La Barbade a été inscrite le 5 décembre 2017 sur la liste « noire » des juridictions non coopératives de l’Union européenne, avant d’être placée sur la liste « grise » en janvier 2018. Le 12 mars 2019, la Commission européenne, considérant que les engagements fiscaux de la Barbade restaient insuffisants vis-à-vis de l’UE, a réinscrit la Barbade sur la liste « noire » avant de la réinscrire sur la liste « grise » le 17 mai 2019.
A la suite des engagements pris et mis en œuvre par le gouvernement, la Barbade a été retirée de la « liste grise » de l’Union européenne le 18 février 2020.
Petit bémol est de taille, dans la loi l’homosexualité est condamnée mais en pratique, c’est de plus en plus accepté.
La communauté des expatriés français sur place est relativement petite. Moins de 1000 personnes sont inscrites au Registre Consulaire. Mais elle est très active dans la restauration (plus de 5 restaurants français pour une population officielle de 280 000 personnes), les loisirs et le tourisme.