Euthanasie : le débat

Euthanasie : le débat

En France, une convention citoyenne, consacrée à la fin de vie, souhaitée par le président de la République, a été mise en place en décembre 2022 et rendra ses travaux en mars 2023. Ce nouveau mode de participation à la vie citoyenne permet à des citoyens tirés au sort de participer à la préparation du travail législatif qui suivra. Malheureusement, c’est la loi du hasard, aucun Français de l’étranger n’a été sélectionné. Cependant le député des Français d’Allemagne, d’Europe Centrale et des Balkans, Frédéric Petit, entend associer les Français de sa circonscription au débat national autour des enjeux relatifs à la fin de vie (aide médicale à mourir, soins palliatifs…).

Frédéric Petit
Frédéric Petit

Aide active à mourir

A Paris, les 184 citoyens tirés au sort pour participer à la Convention sur la fin de vie ont abordé, au cours de leur cinquième session de travail, la délicate question d’une éventuelle légalisation de l’aide active à mourir.

Depuis de nombreuses années, la question de la fin de vie fait débat, ravivée par la situation de Vincent Lambert. De la loi du 9 juin 1999, visant à garantir le droit d’accès pour tous au soulagement de la douleur et à des soins palliatifs en fin de vie, à celle du 2 février 2016, la loi Claeys-Leonetti, conférant des droits aux malades et personnes en fin de vie, la législation a évolué, mais pas au même rythme que les mentalités. En effet, d’après un sondage Ipsos publié en avril 2019les Français sont 96 % à être favorables à une légalisation de l’euthanasie.

Un glissement dans la mentalité française et même dans le corps médical. En effe, le le 6 février dernier, 500 professionnels de la santé ont publié dans Le Monde une tribune intitulée Fin de vie : « Nous, professionnels de santé, disons haut et fort que l’aide médicale à mourir est un soin ».

Les expériences dans les autres pays

Si dans la communauté des Français de l’étranger, nous sommes nombreux à regretter qu’aucun d’entre nous ne fassions partie du panel, c’est tout simplement car hors de France de nombreux pays autorisent l’euthanasie. Et loin des passions, l’expérience de nos compatriotes qui ont été confrontés au choix douloureux d’un proche mériterait d’être partagée.

En effet, l’euthanasie est légalisée dans plusieurs pays comme la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas alors qu’en France elle est considérée comme un crime, punissable de peines allant de trente ans de réclusion criminelle à la perpétuité. De ce fait, des Français font le choix d’aller mourrir dans ces pays.

Et ce alors que 80 % des personnes meurent dans une institution de santé et qu’environ 60 % des personnes qui meurent dans un service de réanimation le font après des « décisions de fin de vie », cette aide médicale à mourir ne se fait pas toujours dans les meilleures conditions et soulève de nombreuses questions.

Participer au débat à côté de chez vous

C’est dans l’optique du travail parlementaire qui s’annonce que Frédéric Petit invite ses compatriotes issus de sa circonscription à venir échanger avec lui et une spécialiste de ce soin, particulier, mais qui reste un acte bienveillant envers la personne qui a pris cette décision.

Ainsi, 6 rendez-vous sont prévus dans les prochaines semaines :

  • Berlin le 27 février 2023,
  • Francfort le 28 février,
  • Munich le 1er mars,
  • Varsovie le 6 mars,
  • Vienne le 7 mars,
  • Prague le 8 mars.

Pour y participer, direction le site du député, dans la section « débattons« , vous y trouverez toutes les informations nécessaires. N’hésitez pas via l’onglet « contact » à rejoindre son équipe.

Pour ceux qui ne résident pas dans cette partie du monde, vous pouvez retrouver ci-dessous une conférence en ligne tenue en ce début d’année.

Auteur/Autrice

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire