A moins d’un an des élections européennes, nous lançons une série d’interviews de députés européens français. Avec eux, nous ferons un « Etat de l’Union » sous l’angle des Français de l’étranger. Pour ce premier numéro, nous recevons David Cormand, euro-député français pour Europe Ecologie Les Verts au sein du groupe LESVERTS/ALE.
Union européenne et expatriation
Les ressortissants français n’ont pas besoin de visa, ni de permis de travail pour s’installer et travailler dans les pays de l’Union européenne. En revanche, il est nécessaire de déclarer sa nouvelle résidence.
S’enregistrer auprès des autorités locales permet de régulariser sa situation et d’accéder à certains services ou à certaines prestations (impôts, santé, etc.).
Notez toutefois qu’il est, selon les pays, parfois nécessaire d’obtenir des autorisations de séjour pour une expatriation de plus de trois mois. Il convient donc de se renseigner en fonction de votre pays de destination.
Enfin, précisons que le parlement européen est aussi une mine de parlementaires pour les Français de l’étranger, ainsi parmi les élus des expatriés qui siègent au Sénat ou à l’Assemblée nationale, près de 10% sont issus des arcanes bruxelloises, comme Mélanie Vogel (sénatrice EELV) et Pieyre-Alexandre Anglade (député Renaissance), tous deux anciens assistants parlementaires.
Une communauté supranationale
Si de telles dispositions existent, comme nous le rappelle David Cormand dans la vidéo, c’est que « pour la première fois de l’Histoire, des Etats ont consenti librement à créer une entité supranationale« .
En effet, en adhérant à l’Union européenne, les États membres ont accepté de transférer certaines de leurs compétences dans une série de domaines aux institutions de l’Union. Ces dernières peuvent donc prendre des décisions contraignantes de type supranational dans leurs procédures législatives et exécutives, dans les procédures budgétaires, dans les procédures de nomination et dans les procédures quasi constitutionnelles.
Dans tous les cas, la hiérarchie des normes impose le droit européen à toutes les juridictions nationales ou locales. Des dispositions auxquelles certains Etats tentent d’échapper mais s’ils y arrivent quelques mois ou années, la Cour européenne de Justice finit, toujours, par les imposer.
L’écologie au coeur de l’Europe
Si nous commençons cette série par un député européen, EELV, David Cormand, c’est parce que le parlement européen fut le premier à se saisir du lourd dossier du réchauffement climatique et de sa cohorte de conséquences, provoquant petit à petit une prise de conscience au niveau national.
Et aujourd’hui, les principaux bouleversements à venir prennent racine au sein des Institutions européennes. Apte à résister, par sa taille critique, aux pressions des industriels nationaux et autres groupes d’influence, le Parlement européen comme la Commission européenne ont pu lancer le Green Deal, mettre fin à la production d’automobiles thermiques sur notre continent dès 2035, et voter des dispositions pour s’assurer que nos pays respectent leurs engagements respectifs pris lors de l’accord de Paris.