Espace Schengen : les liaisons avec 14 pays rouvertes dès le 1 juillet

Les frontières extérieures de l’espace Schengen vont être rouvertes dès le 1er juillet 2020 à quelques pays, après un accord trouvé hier soir entre les pays de l’Union Européenne.

Au départ, seules les liaisons avec 14 pays seront possibles, avec des ouvertures de frontières revues et corrigées tous les 15 jours. Attention, si une première liste des pays a été fixée, elle doit être officialisée en Conseil ce lundi 29 juin 2020. Alors que la France a ouvert ses frontières aux voyageurs de l’Union européenne le 15 juin, la réouverture de ses frontières extérieures Schengen se fera progressivement à compter du 1er juillet 2020.

La liste des modalités à respecter pour ouvrir les frontières ont été établies ce vendredi 26 juin en soirée.

Cette proposition devrait être votée ce lundi. Selon cette proposition, plusieurs critères épidémiologiques doivent être respectés pour être sur la liste des pays autorisés à atterrir en Union Européenne, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en-dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l’Union européenne) sur les 14 derniers jours, avec une tendance à la baisse des nouveaux cas, ainsi que l’existence de mesures mises en place pour lutter contre la pandémie.

Cette liste a été élaborée lors d’une réunion des ambassadeurs des pays de l’UE et de l’espace Schengen vendredi soir. Certains d’entre eux ne se sont pas prononcés, et les capitales ont samedi jusqu’à 18h00 pour donner une réponse, selon plusieurs sources européennes, après quoi la présidence croate de l’UE décidera de la marche à suivre.

La liste proposée contient quatorze pays :

Algérie, Australie, Canada, Géorgie, Japon, Monténégro, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Serbie, Corée du Sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay auxquels s’ajoute la Chine, sous condition de réciprocité, c’est-à-dire à condition qu’elle accueille sur son sol les voyageurs venant de l’UE, selon une source diplomatique. Sont aussi admis les voyageurs d’Andorre, Monaco, du Vatican et Saint-Marin.

la liste ne comprend donc pas les États-Unis, pays le plus touché par la pandémie de coronavirus tant en nombre de morts que de cas, avec 124.732 décès pour 2,4 millions de cas. Pas plus que le Brésil ou la Russie. Elle devrait être révisée toutes les deux semaines, selon une source européenne.

Casse-tête administratif

Si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque État, l’UE s’efforce de se coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol, en raison de la libre circulation qui reprend dans l’espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus. Les voyages non essentiels vers l’UE sont interdits depuis la mi-mars. Cette mesure va donc être levée progressivement à partir du 1er juillet, en privilégiant les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l’UE, où la pandémie a reflué, voire meilleure.

Certains pays touristiques se montrent désireux de rouvrir sans tarder. La Grèce a pour sa part commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud.

« Nous demandons instamment qu’un accord soit conclu rapidement », avait déclaré dans la journée la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero.

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