Mercredi 26 octobre, France 2 a diffusé une heure d’entretien avec Emmanuel Macron sur les enjeux nationaux. Après une émission consacrée aux problématiques internationales, le Président de la République était de nouveau l’invité de l’émission politique « L’Evénement« , pour s’exprimer, six mois après sa réélection, sur ses projets pour les Français résidant en France. Des directions qui peuvent influencer les Français de l’étranger quant à un éventuel retour. La rédaction Lesfrancais.press fait le point pour les expatriés.
Hausse des prix de l’énergie et des carburants
Le chef de l’Etat a assuré que le gouvernement continuerait d’aider les ménages pour lutter contre l’inflation. « Là où il aurait dû y avoir 100 % de hausse [des prix de l’électricité et du gaz], ce sera 15 %. L’Etat va prendre sa part et continuera à le faire en 2023. » Emmanuel Macron a détaillé les mécanismes mis en place par le gouvernement, notamment une aide ciblée pour les « gros rouleurs » et les petites entreprises.
Salaires
Le président a refusé l’idée de « réindexer les salaires sur l’inflation » et privilégie l’utilisation de primes à une augmentation des salaires. « Si on met tous les salaires sur une indexation automatique, on entretient la hausse des prix et on a une boucle prix-salaires, et on ne l’arrête plus », a-t-il expliqué. Le débat sur les hausses des salaires est « légitime », mais « les augmentations, ce n’est pas l’Etat qui [les] décide », a-t-il lancé.
Réforme des retraites
Pour le chef de l’Etat, « on n’a pas d’autre choix que de travailler davantage ». Il a confirmé sa promesse de campagne : repousser de quatre mois par an, à partir de l’été 2023, l’âge légal de départ à la retraite, et arriver à 65 ans d’ici à 2031. « Si nous ne faisons pas aujourd’hui de réforme, il y a deux autres façons de financer. Soit vous augmentez les cotisations retraites pour les travailleurs ; c’est du pouvoir d’achat en moins. Une autre manière de faire, c’est de baisser les pensions ; c’est insupportable pour nos retraités. », a-t-il assuré.
Assemblée nationale
Emmanuel Macron est revenu sur le rejet de la motion de censure de la Nupes à l’Assemblée nationale, dénonçant « l’alliance [des députés] socialistes, écologistes, communistes, LFI, avec ceux du Rassemblement national ». « Ce qui me met en colère, c’est le cynisme et le désordre » du Rassemblement national (RN) et de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), a-t-il fustigé. « Ils ont montré une chose : ils ne sont pas du côté du mérite, de l’ordre, du travail, de la solution, de l’avancée. Ils sont du côté du désordre et du cynisme. » Quant à une éventuelle dissolution de l’Assemblée, le président a tenté d’inverser le rapport de force au Parlement. « Pourquoi voudriez-vous que je me lie les mains et que je vous dise ce que je ferais ? La dissolution est l’un de ces outils. Je connais notre Constitution. »
Transition écologique
Le chef de l’Etat veut « réconcilier le climat, l’industrie [automobile] et la souveraineté énergétique », notamment en « réservant les aides aux producteurs européens ». A la fin du quinquennat, « on produira deux millions de batteries électriques en France ».
Santé
Le président a annoncé que les médecins retraités pourraient continuer à travailler, et ainsi « garder tous les revenus qui sont les leurs sans payer de cotisations retraites nouvelles ». « Nous n’avons pas assez de médecins », regrette le chef de l’Etat, qui veut une réforme de l’organisation des hôpitaux.
Immigration
Emmanuel Macron a défendu l’idée d’une nouvelle loi – annoncée pour début 2023 au Parlement – pour « réformer en profondeur nos règles ». Interrogé sur le faible taux d’exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF), il a reconnu la difficulté d’éloigner les étrangers à qui la France refuse de délivrer un titre de séjour ou de donner l’asile, mais a défendu la politique de son ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui consiste à cibler les éloignements forcés des étrangers qui « troublent l’ordre public ». Le chef de l’Etat a par ailleurs précisé qu’il « ne ferai[t] jamais un lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité ».
Insécurité
Le président a admis que la société était « plus violente » mais a passé en revue ce qui avait été mis en place depuis le début de son premier quinquennat. Pour aller vers un « pays plus fort, juste et apaisé », il a promis une politique axée sur « deux grands combats » : « L’un, la drogue et la lutte contre les stupéfiants, une des causes de ces violences qui s’installent aussi dans les villes moyennes », et « les violences faites aux femmes ».
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