Karine Mequelis est psychologue et clinicienne et écrit des articles sur ces thèmes-là pour LesFrancais.press. Nous nous sommes entretenus avec elle, à propos de la psychologie des expatriés.
Les mesures restrictives aux frontières
Motifs impérieux, tests anti-Covid, quarantaines et autres, depuis le début de la pandémie, les mesures restrictives ont été nombreuses aux frontières et ont fortement pesé sur le moral des Français de l’étranger. Si au début, la déprime était le sentiment principalement partagé, il a aujourd’hui laissé place à la lassitude et au découragement, d’après la psychologue.
Des pathologies propres aux expatriés
Avant la crise sanitaire, il y avait certaines pathologies qui étaient propres à l’expatriation, comme l’isolement. Mais aujourd’hui, ce sentiment s’est étendu à l’ensemble de la population mondiale, et ce, que l’on soit expatrié ou non.
De plus, les citoyens ont pour beaucoup, perdu leur confiance en soi et se sentent démunis et déprimés face à de nombreuses situations.
« Nous sommes plus dans une notion de victimisation que de responsabilisation, ce qui fait qu’on n’a plus à penser, et le bon sens se perd. Et ça fait qu’on fonctionne de manière très automatisée, et donc on se perd ».
Karine Mequelis, psychologue et pigiste pour LesFrancais.press
Des conseils contre la déprime et l’isolement
Face aux sensations de déprime et d’isolement, la psychologue conseille de redonner du rythme à notre quotidien, en s’autorisant à s’octroyer du temps pour soi, à se faire plaisir.
Aussi, elle note l’importance de s’ouvrir socialement. En tant qu’expatrié, la communauté française peut être une bonne ouverture sociale, mais ne suffit pas. Effectivement, elle avertit sur les risques de se limiter à une communauté que nous connaissons bien, au détriment de la découverte de nouveaux horizons.