La dissolution de l’association Génération identitaire a été actée mercredi en Conseil des ministres.
Dans un document de sept pages envoyé à l’association d’ultra-droite, Gérald Darmanin justifie cette décision par la radicalisation de ses membres, qui assurent que « ces combats-là ne vont pas disparaître ».
Des membres condamnés par la Justice
Point par point, le ministère de l’Intérieur détaille les preuves récentes, à commencer par la dernière action anti-migrants menée dans les Pyrénées. Au début de l’année, une trentaine de militants, assimilables à une milice privée, selon la place Beauvau, a traqué des sans-papiers près de la frontière espagnole. Une enquête pour incitation à la haine raciale a d’ailleurs été ouverte.
L’association avait déjà eu recours à ce type d’action mais, à l’époque, sans conséquence. Cette fois, les juristes du ministère de l’Intérieur s’appuient également sur la vingtaine de membres déjà condamnée en première instance et pointent l’influence néfaste de l’association que l’on retrouve jusque dans un dossier antiterroriste.
Appel devant le Conseil d’Etat
Pour autant, Jérémie Piano, un porte-parole de l’association, l’assure : cette décision ne fera pas taire les 4.000 adhérents revendiqués, « qui militent depuis des années contre l’insécurité, l’islamisation, le racisme anti-blanc. » Pour lui, « ces combats-là ne vont pas disparaître et ces militants ne vont pas disparaître non plus, même s’il y a dissolution. Ils trouveront des associations, des partis, des choses comme ça. » L’avocat de l’association l’a déjà fait savoir : Génération identitaire va contester sa dissolution devant le Conseil d’État.
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