Ce premier octobre, Michel Barnier, le nouveau Premier ministre français a prononcé son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale. Une prise de parole, très attendues, qui s’est étalée sur une heure et demie, ponctuée de plusieurs annonces. Le déficit avoisinant désormais les 6 % du PIB et la dette, qui dépasse les 3 000 milliards d’euros, étaient au cœur du discours de Michel Barnier. Ce dernier a défini un cap, celui de la réduction des dépenses publiques afin de respecter son objectif affiché de ramener le déficit à 5 % dès 2025, puis à 3 % en 2029. Et cela concernera selon lui « les deux-tiers de l’effort l’année prochaine ». Comment les élus des Français de l’étranger ont réagi ? Tour d’horizon des réactions sur les réseaux sociaux des représentants des Français de l’étranger
Soutien du bout des lèvres
Les élus de la nouvelle majorité, qui ratisse large, ont été discrets sur les réseaux sociaux après le discours de leur nouveau chef.
Si les ministres ont salué le démarrage officiel des travaux du gouvernement, ils ont surtout relayé les points liés à leur propre portefeuille.
Ainsi la numéro 4 du gouvernement, Anne Genetet, a rappelé que malgré les tensions budgétaires que l’école restait une priorité du gouvernement Barnier. Elle en a profité pour affiner ses objectifs axés sur une école plus inclusive.
Marc Ferracci lui a esquivé le sujet du gouvernement dirigé par un LR pour se concentrer sur la « macronie ». En effet, le nouveau ministre de l’Industrie a préféré rappeler son appartenance au groupe parlementaire de Gabriel Attal et en a profité pour signifier l’ancrage des parlementaires Renaissance sur leurs valeurs, et en particulier sociétales.
Enfin, dans l’ancienne majorité présidentielle, seule la députée des Français de la VIIIème circonscription, Caroline Yadan, s’est exprimée. Elle a mis en avant les propos de Michel Barnier appelant à une plus grande fraternité au sein du peuple français. Un message qu’elle espère repris dans les actions de l’Etat au cours des prochains alors que notre Nation est fracturée par un conflit qu’elle connait bien puisqu’elle représente les Français d’Israël.
Du côté de la ministre des Français de l’étranger, Sophie Primas, elle-même issue du parti « Les Républicains », l’engouement est plus marqué. Elle souligne, un clin d’œil à son portefeuille, que le gouvernement s’engage à « servir l’intérêt de tous les Français » avant de conclure sur sa spécialité, le commerce international, qu’elle pilote également. Elle annonce, entre les lignes, de rudes négociations avec la Commission européenne.
A droite, les deux sénateurs des expatriés « Les Républicains » ont été particulièrement discrets. Le président de la fédération des Français de l’étranger du parti, Ronan Le Gleut, n’a même pas réagi. Tandis que l’autre parlementaire, Christophe Frassa, indiquait juste être sur les bancs de la haute assemblée lorsque le Garde des sceaux prononçait le discours de Michel Barnier.
L’opposition tout aussi discrète
A gauche ou dans les rangs du Rassemblement national, la discrétion était donc aussi de mise. Au niveau national, Marine Le Pen a donné des consignes de retenu et affiche une certaine bienveillance envers le gouvernement de Michel Barnier tout en délimtant des lignes rouges.
Mais à gauche, les édiles nationales ont arpenté les plateaux de télévision, s’insurgeant sur ce « déni de démocratie » qu’ils dénoncent depuis maintenant 3 semaines. Pourtant les présidents ou présidentes de fédération sont restés discrets sur les réseaux sociaux.
Parmi les exceptions, la très active sénatrice EELV des Français de l’étranger, Mélanie Vogel. Cette parlementaire a mené le combat au Sénat qui a permis la constitutionalité de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Sur X (anciennement Twitter), elle s’étonne de l’intérêt du gouvernement pour une introduction de proportionnelle alors que les Écologistes avaient déjà déposé un texte dans ce sens il y a quelques mois.
Seul Yan Chantrel, le sénateur PS, ancien élu consulaire à Montréal, a clairement marqué son opposition au gouvernement Barnier. Prenant l’exemple de l’augmentation du nombre de places de prison voulues par le nouveau Premier ministre, Yan Chantrel dénonce une vision autoritaire et réactionnaire portée par Michel Barnier.
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Directeur de publication et rédacteur en chef du site lesfrancais.press
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Pour faire des économies, supprimons la représentation des français de l’étranger, on a déjà des consulats et des ambassades pour s’occuper aussi de leurs relations avec le pays qu’ils ont abandonné. Ils ont fait le choix de partir, bon vent!