1,2 milliard de personnes déplacées d'ici 2050

1,2 milliard de personnes déplacées d'ici 2050

Vers une nouvelle crise migratoire ?

Le changement climatique et les conflits armés, ajoutés à l’accroissement de la population mondiale, pourraient faire 1,2 milliard de déplacés dans le monde d’ici à 2050, selon un rapport de l’Institute for Economics and Peace (IEP) publié mardi 8 septembre.

En effet, d’après l’analyse de ce groupe de réflexion indépendant, ces personnes vivent dans 31 pays «peu susceptibles de résister suffisamment à l’impact des événements écologiques d’ici à 2050» : manque d’eau, de nourriture, catastrophes naturelles (inondations, sécheresse, cyclones, etc.). Avec pour conséquence une compétition accrue pour les ressources, aboutissant à une hausse des troubles civils et ainsi à des déplacements massifs de populations.

L’IEP a identifié quatre zones particulièrement vulnérables aux menaces écologiques : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. C’est le Pakistan qui abrite le plus de personnes à risque : 220 millions pourraient être contraintes de quitter leur pays dans les trente prochaines années. L’Iran suit, avec 84 millions de réfugiés potentiels.

19 PAYS PARTICULIÈREMENT MENACÉS

«Cela aura de fortes répercussions sociales et politiques, et pas seulement dans les pays en développement, puisque les déplacements de masse conduiront à un afflux plus important de réfugiés vers les pays les plus développés» «Le changement écologique est la prochaine grande menace mondiale pour notre planète et la vie des gens»

a déclaré Steve Killelea, fondateur de l’IEP, dans un communiqué du think tank

Plus largement, l’institut prédit que 141 pays seront exposés à au moins une menace écologique d’ici à 2050, soit 90 % des Etats analysés. Les 19 les plus menacés abritent une population combinée de 2,1 milliards d’habitants, soit près de 25 % de la population mondiale, qui pourrait atteindre 9,7 milliards d’habitants d’ici à 2050 selon l’ONU (contre 7,7 milliards aujourd’hui).

L’IEP note que ces 19 pays font partie de la liste des 40 Etats les moins pacifiques du monde. C’est l’Afghanistan qui devrait faire face au plus grand nombre de risques (six), devant le Mozambique et la Namibie (cinq). De leur côté, l’Europe, les Etats-Unis et les autres pays développés, en plus d’être exposés à moins de menaces, ont «des niveaux de résilience plus élevés», affirme le rapport.

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  • L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.

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