Coronavirus : La France prend en charge le rapatriement des européens de Wuhan

Le rapatriement des Français de l’étranger résidents à Wuhan, en Chine, le centre de l’épidémie du nouveau coronavirus, fut détaillé ce mardi.

Deux avions ramèneront au moins 250 Français et plus de 100 ressortissants d’autres pays européens. Un premier avion décollera de France mercredi matin et le deuxième « plus tard dans la semaine », a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

« Nous avons identifié un lieu d’accueil en région parisienne », a précisé Agnès Buzyn,

L’Union européenne cofinancera les frais de transport aérien, précise la Commission, dans le cadre d’une demande d’assistance de la France qui a activé le mécanisme de protection civile de l’UE. « Le Centre de coordination de la réaction d’urgence de l’UE […] est en contact permanent avec les États membres, les délégations de l’UE dans la région et l’ambassade de Chine à Bruxelles. Un soutien supplémentaire de l’UE peut être mobilisé sur demande », a précisé le commissaire chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic.

Un avion atterrira « jeudi après-midi à Wuhan » et « devrait être de retour en France probablement vendredi, je ne peux pas savoir si c’est vendredi soir, vendredi dans la nuit ou samedi matin », a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, mardi lors de ses vœux à la presse. « Une équipe médicale accompagnera cet avion », a-t-elle dit. Le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait auparavant évoqué sur CNews un premier rapatriement à la date de jeudi, avant la précision apportée par la ministre. Selon Agnès Buzyn, on estime qu’« entre 500 et 1 000 ressortissants français » sont potentiellement concernés par un rapatriement. Mais « tous ne veulent pas rentrer », a-t-elle toutefois nuancé.

Des équipes médicales envoyées

« Plusieurs avions vont se succéder » pour ne pas mélanger des personnes potentiellement malades avec des personnes saines, a poursuivi la ministre de la Santé. Selon Jean-Baptiste Djebbari, le vol qui rentrera en fin de semaine doit ramener « des personnes qui […] ne présentent pas de symptômes ». Un « second vol, dont les dates sont à déterminer », rapatriera ensuite les « personnes possiblement porteuses du virus », a-t-il ajouté. Les rapatriés qui ne présentent pas de symptômes seront regroupés dans un lieu où ils devront rester en observation à l’isolement pendant quatorze jours, durée maximale estimée de l’incubation de la maladie. Cela permettra de vérifier s’ils ont été infectés par le virus.

« Nous avons identifié un lieu d’accueil en région parisienne », a précisé Agnès Buzyn, selon laquelle il ne doit « pas être trop éloigné d’hôpitaux » au cas où l’une des personnes finisse par présenter des symptômes. Les rapatriés qui présentent déjà des symptômes seront hospitalisés à leur retour. Ce tri et la répartition des rapatriés dans les différents vols selon leur état de santé sont réalisés en Chine. On ne sait pas encore si les retours se feront dans des avions militaires ou civils. Selon la ministre de la Santé, c’est « le consulat sur place » qui est en train de recenser les expatriés qui veulent rentrer en France et ceux qui veulent rester en Chine.

Quatre cas en France

« Certains ont des familles qui ne sont pas forcément des ressortissants français, donc il faut savoir si les familles veulent rentrer, si le gouvernement chinois accepte », a-t-elle dit en indiquant que « tout cela est en cours de discussion avec les autorités chinoises ». Par ailleurs, certains Français sont rebutés par le fait qu’il y ait « une mise en confinement de quatorze jours à l’arrivée » et « ne souhaitent pas forcément rentrer dans ces conditions-là ». « Nous attendons leurs réponses », a dit la ministre.

Pour l’instant, la France compte sur son sol quatre patients contaminés au nouveau coronavirus, qui avaient tous séjourné à Wuhan auparavant. L’un est hospitalisé à Bordeaux et les trois autres le sont à Paris. Outre ces cas avérés, les cas suspects font l’objet de prélèvements qui sont testés pour savoir si le patient est ou non infecté.

 

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