La Lybie continue sa guerre civile, France et Etats-Unis, soutenant officiellement, officieusement, les deux gouvernements concurrents. Le Maréchal Sissi renforce son mandat présidentiel, dans l’indifférence générale, par les urnes, hommage du vice dictatorial à la vertu démocratique. A Istanbul et Ankara, la vertu l’emporte : Erdogan reconnait ses défaites. Israël négocie directement avec les Russes, les Américains renforcent le blocus contre l’Iran. Désormais, Chine, Turquie, Japon, Corée du sud s’exposeront à des sanctions s’ils achètent du pétrole aux Iraniens. L’Arabie saoudite commande plus d’une dizaine de centrales nucléaires aux Etats-Unis. La transition écologique reste radicalement politique. De la Méditerranée, on s’enfonce vers le Moyen-Orient et le pétrole. Vers la guerre du Yémen et les bases militaires de l’Océan indien.
La Chine construirait en cachette des dizaines de centrales à charbon. L’Italie s’est ralliée aux routes de la Soie. Poutine veut en être. Le dixième round des négociations Chine-USA a commencé. La frégate française « Vendémiaire » s’est heurtée à la marine chinoise en Mer de Chine, opposant liberté de navigation et reconnaissance de souveraineté. La Mer et les ports sont les maillons de l’économie chinoise, qui acheté Le Pirée et Trieste.
En Europe, les élections s’approchent. L’abstention l’emportera. Les pays du nord envoient un mémorandum pour contester le mini budget de la zone euro initié par l’Allemagne et la France. L’esprit européen serai-il mort ? Si ce n’est d’amour, c’est de raison. Le Royaume-Uni le fait revivre, lui n’en finit pas de partir. L’Espagne fête l’extrême droite, les
La France est au Sahel, en Mer de chine, en Syrie, au Liban, dans l’Océan indien, etc… Peut-elle y rester seule ? Madame Merkel est donc au Sahel, bonne nouvelle. C’est au sud que sont les chances et les dangers pour l’Europe. Il faut que la France l’y entraine.
Toutes ces convulsions ont un impact direct sur la vie des Français. Personne n’en parle. Pas même le Président. Les questions des retraites, de l’impôt sur le revenu, du nombre de fonctionnaires, pourraient être balayées par ce qui se passe en Algérie ou au Venezuela. Ne parlons pas d’une convulsion en Chine, d’un miracle économique indien, ou des crises démographiques africaines. Nous vivons, en Europe, dans un ilot de tranquillité au sein d’un monde turbulent.
Démocratie contre autocratie, maitrise de l’énergie et des voies maritimes, contrôle des investissements financiers, le grand jeu mondial est toujours le même jeu. En sommes-nous, en serons-nous des joueurs ou des jouets ? Cela ne dépend que de nous. Nulle fatalité en vue.
A. Ambassadeur de France
A. Député de Paris
Président de la société éditrice du site lesfrancais.press
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