La gravité de la situation a été confirmée par les chiffres quotidiens des autorités sanitaires : avec plus de 1.000 morts enregistrées en une journée pour la première fois depuis avril, ce 06 Janvier 2021. Le Royaume-Uni compte désormais au total 77.436 décès, le plus lourd bilan en Europe.
Le Premier Ministre Britannique, Boris Johnson a décrété, sur un ton grave, un confinement plus strict lors de son allocution télévisée du 04 janvier 2020. Le Parlement britannique a confirmé les dispositions lors d’un vote à Westminster ce mercredi 06 janvier. C’est, donc, la troisième fois depuis le mois de mars dernier que les Anglais sont soumis à ce régime.
Un confinement stricte
Les sorties hors du domicile sont de nouveau limitées pour les 56 millions d’anglais mais aussi les 6 millions d’Ecossais, la Première ministre écossaise, ayant, elle aussi, décrété des mesures similaires le 04 janvier.
“Restez chez vous, protégez les vies et le système de santé, le NHS.”
Boris Jonhson
Depuis mardi 05 janvier, les écoles et les universités ont donc fermé leurs portes. Les cours sont donnés à distance.
Le Lycée Français dans le quartier de South Kensington sera, donc, lui aussi fermé pendant le confinement. L’administration et le corps enseignant ont réactivé le dispositif permettant de dispenser les cours en distanciel. L’objectif est de limiter au maximum l’impact sur les élèves. Christophe Adol, enseignant au second degré au Lycée Français Charles de Gaulle explique que l’établissement sera fermé pendant « au moins cinq semaines » que ce soit pour le primaire, le collège ou les sections du Lycée.
Les commerces ouverts mais avec peu de clients
En face de l’établissement français, la librairie « La Page » reçoit peu de clients, en ce moment, mais reste ouverte pour vendre la presse. Comme en France, elle a, aussi, mis en place un service de click and collect afin de faciliter les ventes tout en rassurant sa clientèle. La gérante, Isabelle Lemarchand nous confie qu’elle est triste de voir le quartier vide.
Dans une épicerie française, Paul, qui a 20 ans, est, lui, arrivé à Londres il y a trois mois dans le but d’apprendre l’anglais. Il estime que ce troisième confinement « commence à devenir un tout petit long ». Mais l’avantage par rapport à la France, où confinement rime souvent avec fermeture des commerces, c’est qu’il peut, en Grand Bretagne, continuer à travailler. Quand on évoque avec lui la vaccination et le projet français de vacciner les expatriés, il avoue ne pas être « pas un grand partisan du vaccin. »
Car le gouvernement français souhaite vacciner les Français de l’étranger comme l’annoncé Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat aux Français hors de France. Il a, d’ailleurs, réuni vendredi 11 décembre les parlementaires pour leur exposer son plan.
Se faire vacciner ? Oui mais au Royaume-Uni
Quant à Guillaume, qui habite au Royaume-Uni depuis 15 ans, il s’inquiète de la durée du nouveau confinement. Et s’il devait se faire vacciner, il choisirait de le faire au Royaume-Uni car les déplacements, vers les pays tiers dont la France, sont soumis à des mesures de quarantaine. Ces dernières s’ajoutent ainsi aux nouvelles règles nées du Brexit.
Une sortie de crise à 7 semaines
Boris Johnson a, lui, affirmé vouloir vacciner 10 millions de personnes d’ici le mois d’avril: les plus vulnérables, le personnel de santé afin de redémarrer l’économie. Les expatriés, en règle, sur le territoire britannique, et qui correspondent aux critères de vulnérabilité pourront donc solliciter le NHS. Le Premier ministre espère pouvoir alléger les restrictions à partir de la mi-février.
La communauté française à Londres, va t’elle pouvoir résister aux pressions économiques, sociales et psychologiques de ce confinement prévu au minimum pour 7 semaines ? C’est une réelle interrogation pour nombre d’entre eux.
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