Claudia Scherer-Effosse, ambassadrice de France en Argentine, encore pour quelques jours, va rejoindre le siège de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger. Elle a été nommée par décret en juillet, directrice générale de l’AEFE en remplacement d’Olivier Brochet. L’occasion pour nous de nous pencher sur son parcours mais aussi sur la gouvernance de l’AEFE.
Claudia Scherer-Effosse, de l’Orient à l’AEFE
Claudia Scherer-Effosse est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, et a été admise au concours du ministère des Affaires étrangères (Orient) en 1994. Elle a débuté sa carrière dans l’administration centrale, puis a occupé divers postes de responsabilité en Asie, en Europe, aux Etats-Unis et en Argentine, de 2008 à 2012, comme numéro deux de l’ambassade de France.
Avant de repartir pour l’Argentine, Claudia Scherer-Effosse était rentrée à Paris de 2012 à 2016 pour occuper les fonctions de sous-directrice de la formation et des concours (Ressources humaines). Puis de 2016 à 2019 elle a été ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire en Estonie. Enfin, elle occupa le poste d’ambassadrice en Argentine de mai 2019 à août 2023. Sur le plan personnel, elle est mariée et a deux enfants.
Quelles sont les fonctions de le direction générale de l’AEFE ?
La nouvelle directrice générale de l’AEFE, Claudia Scherer-Effosse, sera donc en charge d’animer et de diriger le réseau dédié à l’éducation française hors de France. En effet, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, établissement public national administratif placé sous la tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, assure les missions de service public relatives à l’éducation en scolarisant des enfants français résidant hors de France. De plus, elle contribue au rayonnement de la langue et de la culture françaises grâce à la scolarisation d’élèves étrangers dans les établissements d’enseignement français. Par ailleurs, elle participe au renforcement des relations entre les systèmes éducatifs français et étrangers.
567 établissements à la rentrée 2023
Pour rappel, l’AEFE coordonne un réseau de 567 établissements d’enseignement français à l’étranger, homologués par le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse (MENJ) à la rentrée 2022. Elle gère directement 68 établissements scolaires, services déconcentrés de l’Agence. De plus, elle affecte des moyens publics et entretient un dialogue de gestion étroit avec les 163 établissements avec lesquels elle est liée par une convention.
Elle est liée enfin par un accord de partenariat avec 336 établissements partenaires pour lesquels elle offre des services en matière de formation des personnels, d’aide à l’orientation des élèves et au suivi pédagogique des enseignants.
Dotée d’un budget de plus d’1 milliard d’euros, elle assure la gestion de 5 600 personnels détachés à l’étranger. Elle est chargée d’animer le réseau d’enseignement français à l’étranger, lequel scolarise 390 000 élèves dans 138 pays. Elle gère et répartit les fonds dédiés à l’aide à la scolarité pour les élèves français et finance des bourses.
Quel rôle pour Claudia Scherer-Effosse ?
La nouvelle directrice générale assurera la direction exécutive de l’AEFE, dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens et des orientations définies par le conseil d’administration. Elle veillera ainsi en particulier à la mise en œuvre des objectifs fixés dans le cadre du plan de développement de l’enseignement français à l’étranger, qui détermine la priorité de son action.
De fait, la directrice générale est au coeur de la dynamique de l’agence. Ainsi, elle devra préparer et exécuter les délibérations du conseil d’administration. Elle assurera donc le fonctionnement des services de l’Agence. Elle recrutera, affectera et gèrera l’ensemble des personnels de l’Agence sur lesquels elle a autorité.
Aussi, elle représentera l’Agence en justice et dans les actes de la vie civile. Sans oublier qu’elle sera responsable des dépenses et des recettes de l’Agence. Dans le cadre du budget de l’Agence approuvé par le conseil d’administration, elle répartira les budgets des établissements en gestion directe ou des groupements de gestion d’établissements.
Crucial, pour les familles, c’est elle qui déterminera le montant des frais de scolarité, et procèdera, avec le concours des conseillers consulaires, à l’attribution des bourses scolaires (notons qu’aucune référence à ces derniers n’est faite dans le descriptif officiel du poste). Globalement, la directrice générale veillera à ce que soit élaborée une trajectoire budgétaire avec pour objectif de garantir la soutenabilité financière de l’opérateur.
Pour finir, la directrice générale présidera les instances centrales de l’opérateur (hors conseil d’administration), notamment les instances de dialogue social.
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