Des milliers de personnes étaient attendues dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides, à Paris. La cérémonie a débuté peu après 14h par un hommage inter-religieux, en présence des proches de l’ex-président. Bernadette Chirac n’était pas présente.
C’est ce dimanche 29 septembre que les Français peuvent rendre hommage à Jacques Chirac, décédé ce jeudi à 86 ans: peu avant 13h, le cercueil de l’ancien président a quitté la rue de Tournon, où se situe le domicile des époux Chirac. Le cortège funéraire de la maison Henri de Borniol s’est ensuite dirigé vers les Invalides. C’est là, à la veille de la journée de deuil national, que ceux qui le souhaitent peuvent dire adieu à leur ex-président, comme l’a souhaité la famille. Un hommage lié à «la relation forte que Jacques Chirac entretenait avec les Français», avait indiqué à l’AFP son gendre Frédéric Salat-Baroux.
La cérémonie a démarré peu après 14h par un hommage inter-religieux, demandé par la famille, auquel ont assisté Martin Rey-Chirac, Frédéric Salat-Baroux, et Claude Chirac. Cette dernière faisait sa première apparition depuis le décès de son père. Bernadette Chirac n’était pas présente. Le grand rabbin Haïm Korsia, compagnon des dernières heures de l’ancien président, était aux côtés de l’évêque de Guadeloupe Jean-Yves Riocreux, ou encore de Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris.
Dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides, le cercueil, installé par les anciens officiers de sécurité de l’Élysée, était recouvert du drapeau français et entouré par des gardes. Ceux venus rendre hommage à l’ancien président s’inclinent devant le cercueil, ou se prennent en selfie.
Un livret d’une dizaine de pages intitulé «Jacques Chirac par ses mots», préparé par la famille, a été distribué à l’assistance. «Vous l’aimiez, le respectiez. Il a fait partie de votre jeunesse, de l’idée que vous vous faites de la France. Il était le grand frère, le père, l’ami imaginaire. Essayons de le retrouver à travers ses mots», est-il écrit en préambule.
Dès ce dimanche matin, quelques dizaines de personnes faisaient la queue sous la pluie. Isabelle Enjuanes, secrétaire de direction de 58 ans est venue spécialement de Bordeaux. «J’ai failli aller à la mairie de Bordeaux mais c’est mieux de pouvoir se déplacer pour lui rendre un dernier hommage», a-t-elle dit à l’AFP. Virginie Ferrera, 48 ans, qui travaille à Air France, est venue en pensant à son père qui était dans l’aviation. «C’étaient tous les deux de vrais guerriers, Chirac a empêché la guerre. Je l’aimais bien ce monsieur», a-t-elle confié, émue.
Devant les Invalides, un militant écologiste brandissait quant à lui une pancarte sur laquelle étaient retranscrits les porpos de l’ancien président sur le climat.
Plus de 5000 Français ont déjà signé les registres de condoléances, installés à l’Élysée jusqu’à ce samedi soir, avant d’être déplacés aux Invalides. Rue de Tournon, fleurs, bières, ou encore pommes avaient également été déposées au niveau du domicile du couple en cette fin de semaine.