Comme chaque année, le cabinet ECA International, spécialisé dans la mobilité internationale, a publié son classement 2022 des villes les plus chères du monde. On notera que les conséquences de la pandémie et de la guerre en Ukraine ont entrainé une augmentation généralisée des prix. Que ce soient les loyers, l’énergie, l’essence ou l’alimentation, partout dans le monde le coût de la vie augmente.
Hong-Kong, New-York et Londres
On s’en doutait, c’est confirmé, Hong-Kong, New-York et Londres sont en haut du classement des villes les plus chères au monde. Si depuis l’enquête, réalisée en début d’année, la situation de la région spéciale de Chine, Hong-Kong, a changé, entrainant une chute des prix au niveau local, New-York et Londres restent très chères.
New York, aux États-Unis, est la deuxième ville la plus chère du monde. C’est deux places de plus que l’année dernière. La faute, selon ECA International, à l’augmentation de 12 % des loyers. C’est pour la même raison, avec une augmentation de 20 % des loyers, que Londres bondit au classement, devenant la 4e ville la plus chère du monde. « Londres et New-York ont enregistré les augmentations de prix les plus importantes parmi les dix villes les plus chères, principalement en raison de la flambée des coûts de location des logements – en hausse alarmante de 20 % à Londres et de 12 % à New York », alerte ECA International.
L’Euro protège de l’augmentation du coût de la vie
Du coté européen, on découvre que Genève bondit à la 4ème place, la cause ? La chute du cours du franc suisse face au dollar qui renchérit en raison de nombreuses importations. Et encore la hausse est limitée grâce à la bonne tenue de la monnaie helvétique face à l’euro.
La monnaie européenne fut d’ailleurs la meilleure protection face à la hausse du coût de vie. Ainsi, Madrid, Rome et Bruxelles descendent dans le classement du fait du cours de l’euro. Même Paris perd 2 places pour se situer en dehors du TOP 10 (et c’est une bonne nouvelle) à la 11ème place. Berne en Suisse et Copenhague au Danemark ainsi que Reykjavik en Islande lui passent devant, toutes des capitales hors de l’espace monétaire européen (donc sans l’euro) si ce n’est hors de l’UE.
Ankara, la ville la moins chère au monde pour les expatriés
Classée à la 207e place, Ankara, en Turquie, est désormais la ville la moins chère du monde pour les expatriés et les touristes. Avec une inflation officielle à 36%, en réalité plutôt proche des 50%, et une chute de la valeur de sa monnaie importante face à l’euro (1 livre turque s’échangeait contre 0,10 centimes d’euro au 1 janvier 2021 contre 0,05 centimes d’euro en juin 2022), les expatriés payés en monnaie européenne ou en dollars peuvent mener grand train à faible coût.
Le carburant, une valeur à surveiller
Le carburant est l’un des principaux facteurs contribuant à la hausse du coût de la vie dans le monde, observe dans son étude ECA International. Les prix alimentaires montent en flèche à travers le monde en partie à cause des pénuries créées par la guerre en Ukraine, indique aussi le cabinet.
Il faut donc bien prendre en compte que ce classement peut toutefois différer de la réalité puisqu’il imagine un « mode de vie international ». L’essence est ainsi un facteur moins important quand on vit dans une grande ville avec de nombreux transports en commun, et en vivant à la « locale » vous pourrez nettement diminuer la facture dans de nombreux pays. Comme toujours, et encore plus en ce début de décennie, c’est votre mode de vie qui influence avant tout votre budget.
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