Carlos Ghosn, ex-PDG de Renault-Nissan, ne finira pas l’année 2019 au Japon où il était assigné à résidence depuis le 25 avril, dans l’attente de son procès programmé pour 2020. Dans un communiqué, il a lui-même confirmé qu’il ne se trouvait plus à Tokyo. « Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité », a-t-il écrit, selon un document transmis par ses porte-parole. « Je n’ai pas fui la justice, je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine », a-t-il ajouté.
« La manière dont il a quitté le Japon n’est pas claire »
Une source sécuritaire libanaise a confirmé lundi l’arrivée de L’homme d’affaires franco-libanais dans le pays. Un autre responsable libanais a pour sa part ajouté « que la manière dont il a quitté le Japon n’est pas claire ».
Carlos Ghosn avait été arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et est inculpé au Japon pour abus de confiance et pour dissimulation de revenus. Détenu pendant plusieurs mois au Japon, il a été libéré une première fois sous caution en mars 2019, avant d’être de nouveau arrêté début avril et encore libéré sous caution dans de strictes conditions fin avril.
Des conditions de détention dénoncées par ses proches
Depuis son arrestation, ses avocats et sa famille ont vivement dénoncé ses conditions de détention et la façon dont la justice japonaise mène la procédure dans ce dossier. Adulé pendant des années au Japon pour avoir participé au renouveau de Nissan, Carlos Ghosn avait lui-même dénoncé dernièrement un « complot » de la part de Nissan pour empêcher un projet d’intégration plus poussée avec Renault.
Les conditions de liberté de l’ex-PDG de Renault-Nissan précisaient que ses passeports étaient gardés par ses avocats, garants du respect des règles imposées par la justice à son égard. Son assignation à résidence à Tokyo lui laissait la liberté de voyager à l’intérieur du Japon, mais la durée d’absence de son domicile était réglementée. Carlos Ghosn et ses avocats se plaignaient qu’il était suivi en permanence depuis sa deuxième libération sous caution en avril, accusant dans un premier temps des officiers du bureau des procureurs.
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