Brésil: pétition pour le rétablissement du chargé des affaires sociales de l'Ambassade

Brasilia, capitale du Brésil

Une pétition, actuellement en cours, déjà signée par une trentaine d’élus consulaires et trois sénatrices (Claudine Lepage, Hélène Conway-Mourey et Evelyne Renaud-Garabedian) demande à Jean-Yves Le Drian le rétablissement du poste de responsable des affaires sociales à l’ambassade de France au Brésil.

Cela peut sembler anecdotique mais de nombreux Français retraités résidant au Brésil sont dans une situation complexe. Depuis 2014, la France et le Brésil ont validé une convention bilatérale. Ce sont les services brésiliens de l’INSS (Institut National de Sécurité Sociale) qui gèrent les dossiers des retraités français sur place.

Or le chargé des affaires sociales veillait à l’application de la convention avec les administrations locales. Cependant le poste a été régionalisé et les français du Brésil sont pilotés depuis l’Argentine, un pays hispanophone.

Plusieurs problèmes pointés

Dans un courrier adressé à l’ambassadeur de France au Brésil sont pointés plusieurs éléments:

  • Dossiers égarés et non reçus par la CNAV ;
  • Lenteurs excessives dans le suivi des demandes ;
  • Absence d’interlocution avec les demandeurs ;
  • Difficulté d’interlocution avec les banques brésiliennes pour la libération des paiements autorisés par la CNAV ;
  • Méconnaissance totale de l’accord dans de nombreuses sections locales de l’INSS, notamment au Nordeste, nécessitant une intervention d’un agent du Consulat ou d’un conseiller consulaire pour la quasi-totalité des dossiers.

Des pensions parfois versées plusieurs mois en retard

Florence Poznanski, conseillère consulaire impliquée dans la mobilisation pour le retour du chargé d’affaires sociales

Concrètement, les services brésiliens ne sont pas formés ni parfois informés de l’existence de la convention bilatérale. Ils peuvent avoir tendance à agir uniquement comme chambre d’enregistrement et les services consulaires dans les différentes régions doivent servir de relais alors que le chargé des affaires sociales était précisement attaché à cette mission. Les risques de saturation des services sont donc augmentés.

Comme nous l’a indiqué l’élue consulaire Florence Poznanski (ADFE), il arrive que les dossiers prennent un tel retard que les pensions ne sont versées qu’avec plusieurs mois de retard et parfois plus d’une année. Ce qui aurait pu être une initiative intéressante, la transmission de la mission aux autorités locales, se heurtent à la réalité de la bureaucratie brésilienne, aggravée par les récentes coupes budgétaires.

L’objectif est donc bien de rétablir le poste et l’ambassadeur n’y serait pas hostile mais cela intervient dans le contexte complexe de réduction annoncée de 10% de la masse salariale dans les réseaux diplomatiques.

 

 

 

 
 
 

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