Une intervention de consensus
L’apaisement fût le fil rouge de l’intervention présidentielle ce 31 décembre. Après avoir rappelé les violences qui « ont bousculé la vie du pays » et remercié les forces de l’ordre, il rappela la densité de l’échange lors du débat national.
Rituel immuable de la Vème République depuis le Général De Gaulle, cet instant privilégié entre les Français et leur Président, créé pour maintenir le lien direct né du suffrage universel en 2017, fut l’occasion pour Emmanuel Macron de faire un bilan de son action depuis son élection.
500 000 emplois créés, la croissance supérieure de la France face à ses voisins, une augmentation de la production industrielle, il y voit un élan que la France n’aurait pas connu depuis des décennies. Il va donc continuer ses actions de réforme, l’inaction n’est pas envisageable aux yeux du Président.
La réforme des retraites au coeur du discours présidentiel
S’appuyant, ainsi, sur ses succès, ou ses demi-échecs selon l’angle de vue, le Président de la République a légitimé sa réforme pour une retraite dite « universelle ». Il a donc conforté la position intransigeante du Premier Ministre. Reprenant la main, Emmanuel Macron tente d’imposer définitivement son nouveau système en y apportant une certaine flexibilité, les départs avant la date butoir sont donc désormais envisageables. Le mode opératoire est du ressort du gouvernement qui devra être rapide. La retraite à points, même amendée, est pour lui le seul chemin pour conserver notre système de retraite par répartition.
Il mis en lumière les réformes initiées au cours des deux premières années, comme la baisse de l’impôt sur le revenu ou la fin de la taxe d’habitation pour un nombre de plus en plus grand de Français de métropole en 2020.Les hôpitaux et l’Education nationale, deux secteurs en crise, seront aussi des priorités pour 2020.
L’écologie ne fut pas oubliée, transversale fut la vision du Président. Société, architecture, paysage, aménagement, consommation, c’est la cause de 2020.
Le Président appelle à la Concorde entre les Français, en ces temps de discorde qui doit s’exprimer avec le Service National Universel, qui lui aussi se déploie (quid des Français de l’Etranger? toujours pas inclus concrètement dans le disposition malgré les promesses du Secrétaire d’Etat Attal lors de son déplacement à Lisbonne et recueilli par nos confrères de la French Radio) et à travers les élections de l’année 2020.
Enfin, il aborda l’Europe pour laquelle, les ambitions sont importantes avec un développement de la diplomatie et un rapprochement militaire.
L’émotion conclut son allocution, où le Président rappela sa fierté de servir la France et les Français.
Quid des Français de l’étranger?
Malheureusement, alors que beaucoup de Français de l’étranger attendaient un mot, un signe.. Rien ! Alors que l’adhésion fut massive en 2017, elle s’érode après l’amputation du budget des lycées des Français de l’Etranger (et ce malgré le correctif budgétaire de 2019) et évidemment suite à la réforme fiscale, actuellement suspendue jusqu’au 31 décembre de cette nouvelle année. Ajoutons la députée des Français d’Amérique du Sud qui déserte le continent qui l’a élue au profit d’une potentielle mairie du XIX arrondissement, un député des Français de Suisse et du Liechtenstein qui finissait ses nuits en insultant sur Twitter le président américain, et quelques autres déboires des représentants de la majorité, le point de rupture entre le macronisme et les français de l’étranger est peut être un peu plus prêt que certains le pensent..
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