En riposte aux critiques d’Emmanuel Macron contre l’Algérie et ses dirigeants en septembre, le gouvernent algérien a décidé de s’attaquer à l’usage de la langue française dans le secteur public et à son enseignement dans les écoles privées.
Ainsi deux départements ministériels, celui de la Formation professionnelle et celui de la Jeunesse et des sports, ont en effet émis, en octobre 2021, des circulaires ordonnant l’utilisation «exclusive» de la langue arabe dans leur documentation officielle et dans tout leur fonctionnement. Sans le dire, c’est le français qui est banni.
Une population divisée
Pour certains Algériens, c’est un acte de souveraineté.
«Cette décision souveraine […] redonne espoir à la nation pour que l’Algérienne ne reste plus française, comme le souhaitait “le général expert”»
Ahmed Bennamane, polémiste connu pour être un ardent défenseur de la langue arabe
Pour d’autres, cette démarche est hypocrite. Les enfants des dirigeants sont toujours inscrits dans les lycées français et profitent ainsi d’un accès à la langue de Molière.
« Le jour où on s’assurera que vos enfants ne fréquentent plus le lycée français, vous pourrez parler d’arabisation!«
Saïd Djabelkir, chercheur en théologie condamné pour atteinte aux préceptes de l’islam
La rédaction de TV5MONDE fait le point sur les intentions des dirigeants algériens.