La France a procédé ce mercredi 13 janvier au matin au retour de sept mineurs français qui se trouvaient dans le Nord-Est syrien. La France a remercié les responsables locaux du Nord-Est syrien pour leur autorisation et leur coopération.
Enfants de djihadistes
Ces mineurs sont les enfants des femmes et des hommes partis faire le Djihad auprès de l’Etat islamique. Cependant ces jeunes étaient particulièrement vulnérables. Ils subissaient la faim, la maladie en vivant dans des camps prisons auprès, le plus souvent, de leurs mères. En plus, ils étaient encore la proie de possible mouvement d’embrigadement.
La délégation française a, donc, pu les recueillir ce mardi 12 janvier au soir, conformément aux autorisations données par les responsables locaux.
Le combat des grand-parents
A l’heure actuelle, 300 enfants français seraient retenus sur place. Si certains avaient été enrôlés comme enfants-soldats par Daech, pour la très grande majorité d’entre eux, nés sur place, et qui ont donc moins de 6 ans, ce n’était évidemment pas le cas. En France, les grands-parents se mobilisent chaque jour depuis la chute du califat. Ils ont trouvé une alliée en l’avocate franco-tunisienne Samia Maktouf.
“Il faut sauver ces enfants en les rapatriant »
Samia Maktouf au magazine Opinion-internationale de décembre 2020
Samia Maktouf, qui se présente comme une avocate de “victimes du terrorisme”, a choisi de ne défendre que les orphelins parmi les Français retenus en Syrie, craignant un conflit d’intérêts avec la défense des femmes de djihadistes, qui ont, elles, appartenu à l’État islamique (EI) sans avoir nécessairement pris les armes.
« Ils sont totalement innocents et n’ont pas à porter le poids de ce que leurs parents ont fait au nom de Daech. »
Samia Maktouf au magazine Opinion-internationale de décembre 2020
Une retour en France compliqué
A leur arrivée en France, ils ont été remis aux autorités judiciaires françaises et ont été pris en charge par les services sociaux. Quel avenir pour eux ?
Certains magistrats comme policiers s’inquiètent d’un retour en famille, les grands-parents seront-ils, cette fois, éviter, le piège de la radicalisation à leurs descendants ?
Cependant un placement en institution spécialisé, synonyme, pour d’autres acteurs de ces dossiers, d’ostracisme, est-elle la bonne solution ?
Il reste plus de 295 enfants Français en Syrie et dans le nord de l’Irak. Chaque jour compte pour réussir à sauver nos jeunes compatriotes d’une enfance terrible dans les geôles de Bachar El-Assad ou des kurdes.
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