8 mai : l'hommage à Jean Moulin

8 mai : l'hommage à Jean Moulin

Emmanuel Macron a rendu hommage à Jean Moulin et à la Résistance, lundi 8 mai à Lyon, après la traditionnelle cérémonie de la victoire à l’Arc de triomphe, à Paris. Le chef de l’Etat est arrivé vers 15 heures à l’ancienne prison de Montluc, où Jean Moulin et d’autres résistants furent détenus, pour un hommage à la « Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie ». Il était accompagné du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, du ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, et de la secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Mirallès.

Des commémorations sous haute sécurité

Devant les risques de « casserolades », récurrents depuis l’adoption de la réforme des retraites, tout rassemblement a été interdit aux abords des Champs-Elysées.

A Lyon, où tout rassemblement était aussi prohibé dans un large périmètre autour de la prison de Montluc, environ 3 000 personnes ont manifesté en bordure de la zone interdite, selon la préfecture.

Périmètre interdit à Lyon ©AFP

La flamme du soldat inconnu

Avant de partir à Lyon, comme à chaque célébration de la fin de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale, le chef de l’Etat a remonté en fin de matinée les Champs-Elysées, accompagné par la grande escorte de la garde républicaine, à cheval et motorisée. En présence de la Première ministre Elisabeth Borne, il a déposé une gerbe et a ravivé la flamme du Soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe. 

Emmanuel Macron ravivant la flamme du soldat inconnue le 02 mai 2023 ©AFP

Lier passé et présent

Les forces de l’ordre étaient largement présentes autour de la prison de Montluc, dans laquelle Emmanuel Macron s’est rendu 14h30 pour les commémorations du 8 mai à Lyon. Après avoir déposé un bouquet de fleurs sur le porche du mémorial, le chef de l’Etat a observé une minute de silence. Une Marseillaise fut entonnée, suivie du chant des partisans.

Les époux Klarsfeld, à l’origine de l’extradition de Klaus Barbie vers la France, étaient également présents. Mais c’est accompagné de Claude Bloch, 94 ans, dernier rescapé des camps de concentration à Lyon, qu’Emmanuel Macron a visité la prison de Montluc où fut emprisonné, torturé et assassiné, Jean Moulin, héros national.

Puis le Président de la République a écouté l’histoire des enfants d’Izieu, racontée par deux lycéens. Ces 44 enfants juifs, logés à Izieu (Ain) ont été déportés lors d’une rafle de la Gestapo en avril 1944. Le président et les époux Klarsfeld ont ensuite remercié les deux élèves du lycée René Descartes, dans la banlieue lyonnaise. Pour finir la visite, le chef de l’Etat est allé dans la cellule du responsable nazi Klaus Barbie, condamné à perpétuité pour crime contre l’humanité à Lyon en 1987.

Enfin, il a rendu hommage dans un long discours à Jean Moulin depuis le Mémorial de la prison de Montluc, à Lyon.

« Ayons confiance en nous et en ceux qui nous suivront », a déclaré Emmanuel Macron, lors de l’hommage rendu. Une manière de relier les héros du passé – à travers le chef de la résistance, Jean Moulin, et l’historien Marc Bloch, mort en déportation – et les générations futures.

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