Aujourd’hui, en France, débute la Coupe du monde féminine.
Les Bleues attaquent la compétition avec la Corée du Sud, ce vendredi à 21 h (CET) au Parc des Princes. Les joueuses de Corinne Diacre sont les favorites pour décrocher une étoile le 7 juillet.
Avant de crier cocorico, notons que les Françaises auront de la concurrence, avec notamment les États-Unis, l’Allemagne, l’Angleterre ou encore le Japon.
L’équipe de France, en tant que pays hôte, aura de la concurrence pour imiter les hommes de 1998. À moins qu’une surprise ne se révèle durant la compétition ? À l’instar des Pays-Bas, lors du dernier Euro, qui ont décroché le titre à domicile, alors que les Bataves n’étaient pas forcément attendues à ce niveau-là.
Allemagne
Avec une quatrième place décevante lors du dernier Mondial, les Allemandes comptent sur cette édition 2019 pour reconquérir un titre qu’elles ont décroché à deux reprises (2003, 2007). Pour cela, la Mannschaft pourra compter sur sa meneuse de jeu lyonnaise Dzsenifer Marozsán qui ne sera pas dépaysée en France.
Véritable épouvantail en Europe avec pas moins de huit Euros à son palmarès, l’Allemagne d’Alexandra Popp composée principalement de joueuse évoluant outre-Rhin se trouve dans un groupe à sa portée, mais devra se méfier de la Chine et de l’Espagne, nation émergente ces dernières saisons.
Angleterre
Il aura fallu quelques années pour que l’Angleterre ne mise sur sa sélection féminine. Grâce à un championnat dont le niveau s’est considérablement élevé ces dernières années, les formations anglaises attirent désormais des joueuses de calibre international. Cela s’en est ressenti lors des performances des Lionesses qui sont désormais n° 3 au classement Fifa, juste devant la France.
Médaillée de bronze lors de la dernière Coupe du monde au Canada, les Anglaises espèrent au moins faire aussi bien cet été dans l’Hexagone. Emmenée par des joueuses qui ont disputé la Ligue des champions cette saison, comme Toni Duggan (Barcelone, finaliste face à l’OL), Lucy Bronze (sacrée avec Lyon) ou encore Millie Bright, Carly Telford et Karen Carney (demi-finalistes avec Chelsea), l’Angleterre peut nourrir de réelles ambitions.
États-Unis
Triples championnes du monde les Américaines sont LA référence dans le monde du football féminin. Tenantes du titre, les partenaires de Carli Lloyd auront à cœur d’asseoir encore un peu plus leur domination au niveau international. Alors qu’elles n’ont jamais manqué un seul Mondial depuis que le tournoi est organisé par la Fifa (1991), les Stars and Stripes pourront compter sur des joueuses de renom telles que Megan Rapinoe, Julie Ertz ou encore Alex Morgan afin de ramener une nouvelle fois le trophée de l’autre côté de l’Atlantique.
Dans un groupe relativement abordable composé du Chili, de la Thaïlande et de la Suède, seules les Scandinaves semblent en mesure de pouvoir bousculer les Américaines. Les n° 1 mondiales pourront compter sur de nombreux spectateurs ayant fait le déplacement jusqu’en France puisqu’il y a un mois, la FFF annonçait que 16 % des billets avaient été achetés aux États-Unis.
France
Devant leur public, les Françaises espèrent pouvoir rééditer la performance réalisée par les hommes au soir du 12 juillet 1998 et un premier titre de champion du monde. Alors qu’elles vont disputer leur premier match officiel depuis deux ans, les joueuses de Corinne Diacre devront gérer la pression d’un tel événement à domicile. Devant un Parc des Princes à guichets fermés ce vendredi soir face à la Corée du Sud, difficile de prédire comment les Françaises, peu habituées à évoluer devant des stades pleins, réussiront à appréhender ce moment. Cependant, elles pourront compter sur une ossature lyonnaise et parisienne, qui joue régulièrement devant plusieurs milliers de spectateurs, notamment en Ligue des champions.
Le tirage au sort a mis la Corée du Sud, la Norvège et le Nigeria sur le chemin des Bleues. Au premier abord, le tirage semblait clément, mais les Françaises devront se méfier de ces trois nations et principalement de la Norvège, privée de son Ballon d’Or Ada Hegerberg, en froid avec sa fédération.
Japon
Titrées en 2011 quelque peu à la surprise générale face aux États-Unis, les Japonaises font désormais partie du gratin du football féminin mondial. Régulières, les Nipponnes étaient de nouveau finalistes l’édition suivante au Canada, s’écroulant devant la supériorité américaine cette fois-ci. Équipe très rigoureuse, elle sera guidée par sa capitaine Saki Kumagai, qui porte les couleurs de l’Olympique Lyonnais.
Sacrées championnes du monde U20 l’été dernier en Bretagne, plusieurs d’entre elles ont intégré l’équipe A pour ce Mondial 2019. Le football japonais vit de très belles heures côté féminin et espère surfer sur cette vague pour inscrire une nouvelle ligne à son palmarès.